Lula regagne du terrain dans les intentions de vote pour la présidentielle d'octobre au Brésil, qu'il pourrait remporter dès le premier tour face à l'actuel président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, selon un sondage publié jeudi 26 mai.
D'après l'institut Datafolha, 48% des Brésiliens voteraient pour l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, contre 27% pour Bolsonaro.
Lula creuse ainsi l'écart, avec 21 points d'avance au premier tour sur son adversaire. Un précédent sondage de cet institut de référence, publié le 24 mars, lui donnait 17 points d'avance sur Jair Bolsonaro. Toutefois, les deux enquêtes ne sont pas totalement comparables, celle de mars prévoyant des scénarios avec d'autres candidats, dont certains se sont retirés depuis. Fin avril, un sondage PoderData donnait en revanche Jair Bolsonarao à seulement cinq points (36%) derrière Lula (41%).
Selon le sondage de jeudi, l'ancien président de gauche (2003 à 2010) l'emporterait même au premier tour, avec 54% des voix contre 30% pour Bolsonaro, si ne sont pris en compte que les votes valides, sans les bulletins blancs ou nuls. En cas de second tour, le leader du Parti des travailleurs, âgé de 76 ans, battrait Jair Bolsonaro, 67 ans, de 25 points (58% contre 33%), soit trois points de plus qu'en mars.
Ce sondage est le premier réalisé sans les candidatures de l'ex-juge anticorruption Sergio Moro, ancien ministre de la Justice du gouvernement Bolsonaro, et de l'ex-gouverneur de centre droit de Sao Paulo Joao Doria, tenant d'une «troisième voie» et qui se sont retirés de la course.
En troisième position arrive le candidat de centre-gauche Ciro Gomes (7%), la sénatrice Simone Tebet étant créditée de la cinquième place avec 2% des voix, à égalité avec le centriste André Janones.
Ce sondage montre que «l'absence d'amélioration de l'économie» peut créer une «tendance favorable à Lula», a affirmé Creomar de Souza, un analyste, à l'AFP. Par ailleurs, Jair Bolsonaro a plus de difficultés que Lula à parler aux électeurs ne faisant pas partie de ses partisans, selon lui.
Ce sondage a été effectué auprès de 2556 personnes entre mercredi et jeudi dans 181 villes, avec une marge d'erreur de +/- 2 points.
Par Le Figaro avec AFP