Un tribunal cambodgien a condamné ce vendredi le chef de l'opposition Kem Sokha à 27 ans de prison dans une affaire de trahison dont les groupes de défense des droits affirment qu'elle n'a pour seul but que de boucher son avenir politique avant l'élection générale de juillet 2023, rapporte la RFI.
« Kem Sokha (...) est condamné à 27 ans de prison pour collusion avec des étrangers au Cambodge et ailleurs », a déclaré le juge Koy Sao du tribunal de Phnom Penh. Figure de l'opposition et cofondateur du Parti du salut national du Cambodge (PSNC), aujourd'hui dissous, il a toujours contesté les charges.
Après le verdict, Kem Sokha a été immédiatement conduit de la salle d'audience à son domicile, où il sera assigné à résidence et où il lui sera interdit de rencontrer quiconque, à l'exception des membres de sa famille. Il dispose d'un mois pour faire appel de la condamnation et de la peine d'emprisonnement, a déclaré aux journalistes Ang Udom, l'un de ses avocats. Le tribunal lui a également retiré le droit de vote et lui a interdit de se présenter à des fonctions politiques.