Un mois après la visite de Nancy Pelosi, la vice-présidente américaine, a annoncé, ce mardi 27 septembre 2022, qu'elle se rendrait, jeudi dans la zone démilitarisée entre les deux Corées. Ce déplacement pourrait provoquer la colère de Pyongyang.
La vice-présidente américaine Kamala Harris se rendra jeudi 29 septembre 2022 dans la zone démilitarisée (DMZ) divisant la péninsule coréenne lors de son déplacement en Corée du Sud, a annoncé ce mardi la Maison-Blanche.
Cette visite souligne « l’engagement des États-Unis face à toute menace » posée par la Corée du Nord, a précisé ce responsable de la Maison-Blanche.
La vice-présidente honorera « le sacrifice commun » de dizaines de milliers de soldats américains et coréens qui ont combattu ensemble pendant la guerre de Corée, qui s’est terminée par un cessez-le-feu qui a divisé la péninsule en 1953, a-t-il ajouté.
Ce déplacement à la DMZ pourrait provoquer la colère de la Corée du Nord, qui a qualifié la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi de « pire destructrice de la paix et de la stabilité internationales » après sa visite de la DMZ début août.
Pyongyang a également averti lundi que la Corée du Sud et les États-Unis risquaient de déclencher une guerre après que les deux alliés ont entamé lundi 26 septembre leurs premiers exercices navals combinés en cinq ans près de la péninsule.
Des négociations avec la Corée du Nord au point mort
Kamala Harris est arrivée lundi au Japon, où elle s’est entretenue avec le Premier ministre Fumio Kishida avant les funérailles de Shinzo Abe mardi en présence de centaines d’autres dignitaires étrangers.
Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo a également rencontré Kamala Harris à Tokyo mardi. Il a estimé que sa visite de la DMZ offrirait « une démonstration très symbolique des engagements forts (des États-Unis) en faveur de la sécurité et de la paix dans la péninsule coréenne ».
La Corée du Nord se livre depuis plusieurs mois à une série record d’essais d’armes, alors que les négociations avec la communauté internationale sur son programme nucléaire et de missiles sont au point mort.
Pyongyang a notamment lancé en mai son premier missile balistique intercontinental (ICBM) depuis 2017 et a adopté début septembre une nouvelle doctrine proclamant que le pays ne renoncerait jamais à l’arme atomique.
Par Ouest France avec AFP