Cisjordanie - Israël a modifié les nouvelles règles d'entrée en Cisjordanie occupée et a retardé la mise en œuvre des procédures critiquées par Washington et les organisations de défense des droits de l'homme comme intrusives et restrictives.
Publiées pour la première fois en février dernier, les nouvelles procédures d'entrée en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) s'adressent aux étrangers qui souhaitent résider, travailler, faire du volontariat ou étudier sur ce territoire.
Le règlement, qui devait entrer en vigueur lundi prochain, obligeait les détenteurs de passeports étrangers à informer les autorités israéliennes dans les 30 jours suivant l'officialisation d'une relation conjugale en Cisjordanie.
Le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les territoires palestiniens, a publié ce lundi, un texte révisé qui supprime le paragraphe sur le sujet.
Les nouvelles mesures entrent donc en vigueur le 20 octobre 2022.
La mise en œuvre de ces procédures a déjà été reportée à deux reprises, ayant été contestée devant la Cour suprême israélienne par 19 entités, dont l'organisation israélienne de défense des droits de l'homme Hamoked, qui dénonce "des critères intrusifs et superflus".
Le texte prévoyait que les conjoints étrangers de Palestiniens auraient initialement trois ou six mois d'autorisation de séjour sur le territoire, mais la plupart d'entre eux devraient ensuite quitter la Cisjordanie pendant encore six mois avant d'obtenir un nouveau permis d'entrée.
Cette période obligatoire en dehors de la Cisjordanie a été abolie.
Selon la réalisatrice de Hamoked, Jessica Montell, Israël a retiré le matériel le plus offensant." "Mais le principal problème demeure, si le conjoint est étranger, Israël empêchera des milliers de familles de se réunir, pour des raisons politiques et démographiques évidentes", déplore-t-elle.
Sur Twitter, l'ambassadeur américain Tom Nides a déclaré qu'après la publication des règles modifiées, "le gouvernement israélien devrait (...) traiter équitablement tous les citoyens (...) y compris les étrangers qui se rendent en Cisjordanie".
Pour Salem Barahmeh, directeur exécutif de l'Institut palestinien de diplomatie publique, une partie des nouvelles règles israéliennes concernait « le contrôle et l'isolement ».