Jérusalem - Israël et le Jihad islamique palestinien (JIP) ont convenu dimanche d'un cessez-le-feu, pour mettre fin à une escalade de violence de trois jours, rapporte Lusa.
Le conflit a fait au moins 44 morts palestiniens, dont 15 enfants, et plus de 360 blessés.
L'accord de cessez-le-feu, négocié par l'Égypte et annoncé par le Jihad islamique et Israël, est entré en vigueur dimanche à 23 h 30, heure locale, mais a été précédé et suivi du lancement d'une dernière série d'obus d'artillerie des deux côtés belligérants dans la bande de Gaza.
La situation s'est calmée pendant au moins les heures qui ont suivi, et si elle le reste, cet accord marque la fin de trois jours sanglants d'échanges de tirs et d'artillerie, qui ont commencé vendredi par une offensive israélienne à Gaza.
Après de multiples tentatives infructueuses, les négociations pour une cessation des hostilités ont été conclues avec succès avec la visite d'une délégation égyptienne dans la bande de Gaza, où les détails ont été finalisés.
L'Égypte a recommencé à jouer le rôle de médiateur entre Israël et les milices palestiniennes, similaire à ce qu'il a joué lors de la précédente escalade de la violence en mai 2021.
Au cours des trois derniers jours d'hostilités, le Jihad islamique a tiré plus de 930 roquettes depuis Gaza vers Israël, selon les estimations de l'armée israélienne, dont la grande majorité a atterri dans des zones dépeuplées ou ont été interceptées par le système de défense aérienne israélien, selon même source.
Les bombardements israéliens, en revanche, ont touché plus de 160 cibles, qui appartiendraient au groupe armé JIP.
Il s'agissait notamment d'installations de fabrication et de stockage d'armes, de sites de lancement de roquettes et d'un réseau de tunnels prétendument utilisés par le groupe, considéré comme "terroriste" par Israël, les États-Unis d'Amérique et l'Union européenne.
L'armée israélienne a lancé vendredi son opération, qu'elle a annoncée comme une "frappe préventive" contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués, ainsi que plusieurs combattants du groupe.
Les meurtres des chefs militaires ont été confirmés par le Jihad islamique.
Le Premier ministre israélien Yair Lapid a qualifié l'attaque qui a tué Khaled Mansour samedi de "résultat extraordinaire".
Les autorités israéliennes ont justifié l'opération lancée vendredi par leur crainte de représailles du Jihad islamique après l'arrestation de Bassem al-Saadi, le 1er août, en Cisjordanie, un territoire palestinien recherché par Israël.
Au cours des deux derniers jours, une quarantaine de membres du Jihad islamique ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie.
Dans la bande de Gaza, 17 Palestiniens, dont neuf enfants, ont été tués dimanche à la suite de raids de l'armée israélienne à Jabaliya, Gaza City et Rafah, selon le mouvement armé palestinien Hamas, au pouvoir dans cette enclave sous Blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Depuis le début de cette opération israélienne contre le Jihad islamique vendredi, 44 Palestiniens ont été tués, dont 15 enfants, et 360 ont été blessés, selon des sources palestiniennes.