La ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, a quitté le gouvernement de Liz Truss, en pleine crise de confiance pour la nouvelle dirigeante britannique.
La ministre de 42 ans a invoqué l’utilisation d’une adresse email personnelle pour justifier sa démission, tout en exprimant ses « préoccupations à propos de la direction de ce gouvernement ».
Dans sa lettre de démission publiée sur Twitter, Suella Braverman reconnaît l’« erreur » d’avoir envoyé un document officiel à un « collègue parlementaire de confiance » depuis une adresse personnelle. Elle a ainsi enfreint le code ministériel. « J’ai commis une erreur, j’en accepte les conséquences, je démissionne », a-t-elle poursuivi. Au passage, elle étrille le fait que le gouvernement a « brisé des promesses clés », citant notamment la lutte contre l’immigration illégale.
L’information de cette démission, a d’abord été révélée par le quotidien de gauche The Guardian. Selon plusieurs médias britanniques, Suella Braverman sera remplacée par Grant Shapps, ministre des Transports sous Boris Johnson.
Son départ, s’il ne semble pas lié à une rébellion au sein du gouvernement comme celle qui avait poussé Boris Johnson au départ en juillet, tombe mal pour Liz Truss qui cherche à reprendre la main après la mise en pièces lundi, par son nouveau ministre des Finances Jeremy Hunt, des baisses d’impôts massives qu’elle avait promises.
Rejetée par l’opinion, contestée au sein de sa propre majorité, Liz Truss est déjà en sursis six semaines après son entrée à Downing Street. Elle était sortie jusqu’alors de son silence uniquement pour s’excuser sur la BBC après l’humiliant renoncement aux baisses d’impôts promises.
Une crise économique et politique
Pour tenter de calmer la tempête économique et politique, la dirigeante conservatrice a dû nommer un nouveau ministre des Finances, Jeremy Hunt, chargé de rectifier son programme économique et de rassurer les marchés sur le sérieux budgétaire du gouvernement.
Ce dernier est depuis, revenu sur presque toutes les baisses d’impôts promises par la Première ministre et prévenu qu’il faudrait faire des économies dans les dépenses publiques, faisant redouter le retour à l’austérité, comme après la crise financière de 2008.
Par Le Parisien avec AFP