La première ministre française Élisabeth Borne a remis sa démission au président Emmanuel Macron, qui l’a refusée «afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours», a annoncé la présidence mardi.
À l’issue des législatives de dimanche, M. Macron se retrouve privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale, un revers qui ouvre une période d’instabilité.
Dans ce contexte, le chef de l’État va mener «les consultations politiques nécessaires (...) afin d’identifier les solutions constructives envisageables au service des Français», a précisé la présidence.
M. Macron va recevoir mardi et mercredi les chefs de partis à l’Élysée.
Élisabeth Borne va de son côté réunir l’ensemble du gouvernement à Matignon mardi en début d’après-midi, a annoncé son entourage à l’AFP.
La coalition centriste libérale, qui s’est appuyée pendant le premier mandat de cinq ans d’Emmanuel Macron sur une confortable majorité absolue (fixée à 289 députés), ne conserve que 245 sièges sur 577 à l’issue des législatives.
Le reste de l’hémicycle se répartit principalement entre l’extrême droite de Marine Le Pen, qui réalise une percée inédite avec 89 députés, la gauche unie à l’initiative de son tribun Jean-Luc Mélenchon (au moins 150 députés) et la droite classique, avec une soixantaine de candidats.
Cette configuration replace le Parlement au centre du jeu politique, une première depuis 1958 et la Ve République.