L'armée birmane a proclamé lundi l'état d'urgence pour une période d'un an et nommé un général président par intérim, après avoir arrêté la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi et d'autres hauts responsables, lit-on sur Radio-Canada.
Cette décision est nécessaire pour préserver la stabilité
de l'État, ont fait savoir les militaires dans une déclaration sur la chaîne de télévision de l'armée NAME.
Ils ont accusé la commission électorale de ne pas avoir remédié aux énormes irrégularités
qui ont eu lieu, selon eux, lors des législatives de novembre, remportées massivement par le parti d'Aung San Suu Kyi, déjà au pouvoir depuis 2015. Les militaires dénoncent depuis plusieurs semaines l'existence de fraudes électorales.
Lundi matin, les militaires se sont emparés de l'hôtel de ville de Rangoun. Cinq camions militaires ont été déployés dans l'enceinte de la mairie et des soldats refoulaient les personnes à l'entrée, selon un journaliste de l'AFP.
Ces arrestations de hauts placés interviennent alors que le Parlement issu des dernières législatives devait entamer sa première session dans quelques heures.