Washington - Le candidat républicain à la direction de la Chambre des représentants américaine, Kevin McCarthy, a échoué pour la 11e fois aux élections, un groupe conservateur de son parti conservant le vote pour d'autres candidats, a annoncé vendredi l'agence Reuters.
Déjà au-delà de la dixième tentative pour choisir le chef de la Chambre des représentants, ce scénario de crise n'a pas été enregistré dans la politique américaine depuis 160 ans, a rapporté l'agence de presse France-Presse (AFP).
Lors de la 11e tentative, McCarthy a obtenu 200 voix, tandis que le chef des démocrates à la chambre basse, Hakeem Jeffries, a maintenu les 212 voix de son parti, en dessous des 218 nécessaires pour l'élection.
Les candidats alternatifs proposés par les conservateurs opposés à McCarthy, Kevin Hern et Donald Trump, désignés par l'ultraconservateur Florida Matt Gaetz, ont remporté huit voix au total.
Le républicain Byron Donalds a également reçu 12 voix, bien que cette fois il n'ait pas été nommé.
Reste à savoir si les congressistes avancent à un 12e vote ou s'ils reportent la séance à ce vendredi, rapporte l'agence EFE.
Lors du vote, les médias américains, tels que le Washington Post et The Hill, ont rapporté que les républicains étaient parvenus à un accord pour élire Kevin McCarthy, qui aurait cédé à de nombreuses revendications des opposants au sein du parti.
Cependant, certains des membres du Congrès ont refusé d'envisager la possibilité d'accepter l'élection de McCarthy, qui a assuré jeudi qu'il était déterminé à maintenir la candidature.
Mais partisans et opposants ont émergé jeudi, apparemment de plus en plus désespérés, face à une situation sans fin en vue, a rapporté l'agence de presse Associated Press (AP).
Conformément au règlement du Congrès, la chambre continuera de se réunir jusqu'à ce qu'un candidat obtienne les 218 voix nécessaires à son élection.
Le président des États-Unis, Joe Biden, a déjà qualifié de "honteux" le blocage de l'élection du nouveau chef de la Chambre des représentants, en raison des divisions internes des républicains.
Certains des opposants accusent McCarthy d'avoir financé des candidats plus modérés lors des élections de mi-mandat de novembre, au cours desquelles les conservateurs ont réussi à arracher le contrôle aux démocrates, mais sont loin d'avoir atteint les bons résultats annoncés par de nombreux médias.
D'autres reprochent à McCarthy de ne pas négocier avec eux pour réformer les règles du débat et les noms pour diriger les comités du Congrès dans le nouveau mandat.
Le chef de la Chambre des représentants est la troisième plus haute autorité du pays, après le président des États-Unis, Joe Biden, et la vice-présidente, Kamala Harris, qui préside également le Sénat.