De très violentes émeutes ont éclaté au Kazakhstan, dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 janvier. Plusieurs centaines de manifestants ont tenté de prendre d'assaut des bâtiments administratifs.
Lors des affrontements, plusieurs « dizaines » d'émeutiers ont été tués par la police. Saltanat Azirbeck, porte-parole de la police kazakh, a confirmé ce bilan, pour l'heure flou, à différentes agences de presse locales : « La nuit dernière, les forces extrémistes ont tenté de prendre d'assaut les bâtiments administratifs, le département de la police de la ville d'Almaty, ainsi que les départements locaux et les commissariats de police. Des dizaines d'assaillants ont été éliminés. »
Selon M. Azirbek, une opération « antiterroriste » est en cours dans l'un des quartiers d'Almaty, la capitale économique de ce pays d'Asie centrale, où les émeutes ont été les plus violentes.
Les images diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux ont montré des magasins pillés et certains bâtiments administratifs investis et incendiés à Almaty, tandis que des tirs d'arme automatique pouvaient être entendus. Moscou et ses alliés de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont annoncé jeudi l'envoi d'une « force collective de maintien de la paix » au Kazakhstan, comme l'a demandé cette ex-république soviétique secouée par des émeutes chaotiques qui ont démarré comme un mouvement de colère en province dû à la hausse des prix du gaz. Les premières troupes russes sont attendues dans la journée.
Plus d’un millier de personnes ont été blessées lors des manifestations et des émeutes qui secouent le Kazakhstan depuis plusieurs jours, a annoncé le ministère de la Santé à la télévision publique. « Près de 400 d’entre elles ont été hospitalisées et 62 personnes sont en soins intensifs », a indiqué le vice-ministre Ajar Guiniat à l’antenne de la chaîne Khabar-24 et cité par les agences Interfax et TASS.
Par : AFP avec Le Point