Un vote de défiance a fait chuter ce mercredi le gouvernement du Premier ministre bulgare Kiril Petkov, porté au pouvoir six mois plus tôt en promettant de lutter contre la corruption, lit-on sur Euronews.
Le texte a été adopté par 123 députés, tandis que 116 ont voté contre, sur les 240 sièges, a annoncé le vice-président du Parlement Miroslav Ivanov.
Avec l'adoption de la motion de censure, le pays de 7 millions d’habitants, membre de l’Union Européenne et de l’OTAN, va donc connaître un nouvel épisode d’instabilité politique. Une occasion potentielle d’influence croissante pour Moscou, traditionnellement proche de ce pays riverain de la mer Noire qui subit régulièrement des vagues de propagande pro-russe et anti-occidentale.
La coalition menée par M. Kiril Petkov ne contrôle que 109 des 240 sièges du Parlement, après que son partenaire de coalition, le parti populiste « Il y a un tel peuple », a claqué la porte à cause de divergences sur la politique fiscale et d’une inflation de 15,6% en rythme annuel en mai. Une telle flambée des prix n’était plus arrivée dans le pays le plus pauvre de l’UE depuis 2008.
Environ un millier de manifestants pro-gouvernement ont convergé vers le Parlement de Sofia mardi en fin d’après-midi pour clamer leur soutien au Premier ministre Kiril Petkov, scandant « nous réussirons ensemble ».