Le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé mercredi que le journaliste britannique Dom Phillips, disparu il y a dix jours en Amazonie, était « mal vu » dans cette région à cause de ses reportages sur l’orpaillage illégal.
« Dans cette région très isolée, beaucoup de gens ne l’aimaient pas. Il aurait dû redoubler de précautions […] Là-bas, il y a des pirates sur le fleuve, c’est imprudent d’arpenter les lieux sans être armé », a-t-il ajouté.
Dom Phillips, 57 ans, et son compagnon d’expédition, l’expert brésilien Bruno Pereira, 41 ans, ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, alors qu’ils se rendaient en bateau à Atalaia do Norte, ville amazonienne proche de la frontière avec le Pérou et la Colombie.
La région dans laquelle ils ont disparu, la vallée du Javari, est réputée dangereuse, avec de nombreuses incursions de narcotrafiquants, de pêcheurs, de bûcherons et d’orpailleurs clandestins.
En dix jours de recherches, les autorités ont retrouvé des traces de sang sur l’embarcation d’un des deux suspects arrêtés, ainsi que du « matériel organique apparemment humain » en cours d’analyse.
Des effets personnels des deux hommes ont également été trouvés sous l’eau, dans une zone inondée près du domicile d’un des suspects.
« Tout porte à croire – s’ils ont été tués, et j’espère que ce n’est pas le cas – que leurs corps sont dans l’eau. Si c’est le cas, il ne va pas en rester grand-chose, les poissons peuvent les manger, je ne sais pas s’il y a des piranhas dans la région », a ajouté le président d’extrême droite.