Minsk - La Biélorussie, qui se présente comme l'un des alliés les plus expressifs du président russe Vladimir Poutine, affirme que les pays membres de l'Alliance atlantique menacent sa "sécurité nationale", selon Reuters.
Le ministère des Affaires étrangères de la Biélorussie a déclaré, ce mardi, avoir été contraint de recevoir des armes nucléaires russes sur son territoire en raison des "actions agressives" des pays de l'OTAN, selon des informations de l'agence d'Etat russe TASS, citées ici par Reuters.
Le pays, qui se présente comme l'un des alliés les plus expressifs du président russe Vladimir Poutine, affirme que les pays membres de l'Alliance atlantique menacent sa propre "sécurité nationale".
Du point de vue de Minsk, une telle décision est valable parce que « les mesures coercitives unilatérales prises dans les domaines politique et économique se sont accompagnées d'une accumulation de potentiel militaire (occidental) sur le territoire des pays voisins (de la Biélorussie) qui sont membres de la OTAN".
Rappelons que le projet de déploiement par la Biélorussie d'armes nucléaires tactiques russes a été annoncé ce week-end par Vladimir Poutine lui-même.
Minsk a en outre assuré que de tels plans ne violeraient pas les accords internationaux sur la non-prolifération des armes nucléaires, puisque la Biélorussie n'aurait aucun contrôle sur les armes.
Selon elle, "la coopération militaire entre la Russie et la Biélorussie se développe dans le strict respect du droit international", se référant à ce sujet spécifique.
A propos de cet accord avec la Russie, la Biélorussie a également déclaré qu'elle ne faisait que "prendre des mesures" pour renforcer sa propre capacité de sécurité et de défense" face à ce qu'elle qualifie de menaces de l'Occident, selon Minsk, elle entend "changer la géo -politique et le système politique interne" de ce pays.
Depuis le début de la guerre, qui a commencé le 24 février de l'année dernière, les pays de l'OTAN et de l'Union européenne se sont précipités pour fournir un soutien financier, militaire et humanitaire pour aider l'Ukraine à faire face à l'invasion russe.
La Russie, en revanche, a été la cible d'ensembles de sanctions consécutifs (et concertés) appliqués par les partenaires de l'Ukraine.
Jusqu'à présent, plus de 8 000 civils sont morts, tandis que plus de 13 000 ont été blessés à la suite des combats sur le terrain, selon les calculs des Nations unies (ONU).