Washington - Le président américain Joe Biden a déclaré mardi qu'il "attendrait pour voir" si la Russie "tient parole" et réduit l'activité militaire autour des villes ukrainiennes de Kiev et Tchernigiv.
"Voyons s'ils tiennent parole", a souligné le chef de l'Etat américain dans des déclarations aux journalistes.
Le président américain a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre italien Mario Draghi et le chancelier allemand Olaf Scholz.
Selon Biden, les dirigeants occidentaux ont été unanimes à considérer qu'il est nécessaire d'attendre et de voir les actions de la Russie.
"Je n'interprète rien [des déclarations de Moscou] jusqu'à ce que je voie quelles sont ses actions", a ajouté Biden.
La Russie a promis mardi de réduire "drastiquement" son activité militaire envers les villes ukrainiennes de Kiev et Tcherniguiv, après le cycle de négociations avec l'Ukraine, qui se déroule à Istanbul.
"Alors que les négociations sur un accord de neutralité et le statut non nucléaire de l'Ukraine prenaient une dimension pratique (...) il a été décidé, comme moyen d'accroître la confiance, de réduire drastiquement l'activité militaire vers Kiev et Tcherniguiv", a déclaré vice-ministre de la Défense russe, Alexandre Fomine.
Le chef de la délégation russe et conseiller présidentiel, Vladimir Medinsky, a reconnu avoir eu des "discussions substantielles" et indiqué que les propositions "claires" de l'Ukraine pour un accord seraient "étudiées très prochainement et soumises au président", Vladimir Poutine.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu mardi des "progrès" dans les négociations sur un cessez-le-feu en Ukraine, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue français, appelant simultanément à la reddition des troupes ukrainiennes "nationalistes" défendant la ville de Marioupol.
Selon la présidence française, Vladimir Poutine a assuré qu'il n'était pas disposé à renoncer à ses objectifs militaires en Ukraine, notamment à Marioupol, refusant de lever le siège de cette ville.