Joe Biden a décidé, mardi 8 mars, d’interdire l’importation de pétrole et de production énergétique russe, accentuant les sanctions américaines contre Moscou après l’invasion de l’Ukraine. « Les Etats-Unis ciblent la principale artère de l’économie russe », a annoncé le président lors d’une allocution à la Maison Blanche, signant un décret présidentiel alors que le Congrès s’apprêtait à voter une mesure similaire.
Les Etats-Unis donneront aux entreprises quarante-cinq jours pour résilier les contrats d’approvisionnement énergétique russe, a précisé la Maison Blanche.
Le décret interdit tout nouvel investissement américain dans le secteur énergétique russe et empêche les Américains de financer des entreprises étrangères qui investissent dans le secteur.
L’impact de la mesure sur les groupes pétroliers, comme TotalEnergies, qui ne se sont pas retirés de Russie reste à préciser. De nombreuses entreprises américaines comme Exxon s’étaient retirées spontanément au début du conflit.
L’annonce de Joe Biden est un signal fort, qui a provoqué un rebond des cours du brut, le baril coté au Texas dépassant les 125 dollars (114,8 euros).
Cette décision unilatérale prise sans les alliés européens, sous contrainte politique intérieure, met une pression supplémentaire sur le Vieux Continent pour qu’il renonce à l’énergie russe, dont il est massivement dépendant, à l’exception notable des Britanniques, qui ont emboîté le pas aux Américains.