Un raid d'origine indéterminée a visé dans la nuit de mardi à mercredi un convoi de camions de milices pro-Iran chargés d'armes et de carburants en Syrie, près de la frontière avec l'Irak, faisant une quinzaine de morts, a rapporté une ONG syrienne.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que la frappe avait visé «des camions d'armes et des camions-citernes» chargés de carburant, dans la région frontalière de Boukamal, dans l'est de la Syrie.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'un raid de l'armée américaine ou de cette coalition.
Ni l'OSDH ni un responsable des garde-frontières irakiens n'ont été en mesure de préciser dans l'immédiat la nature ou le responsable de l'attaque.
Le raid a fait «au moins 14 morts», d'après l'OSDH, basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, pays en guerre depuis 2011.
Selon le responsable des garde-frontières irakiens, la frappe a visé en Syrie un convoi de «camions citernes chargés de carburant, venant d'Iran» qui a transité par l'Irak et se dirigeait vers le Liban.
Selon lui, 22 camions-citernes ont transité par l'Irak, et 10 des camions ont été la cible de l'attaque après leur passage en territoire syrien. Quatre camions-citernes ont «entièrement brûlé», a-t-il dit sans faire état de victime dans l'immédiat.
L'OSDH affirme qu'une position militaire des milices pro-iraniennes, fortement présentes dans la région, a également été visée par le raid.
Les groupes armés pro-iraniens jouissent d'une importante influence militaire dans la zone frontalière entre la Syrie et l'Irak, et sont déployés sur la rive ouest de l'Euphrate dans la province syrienne de Deir Ezzor. Dans le conflit en Syrie, l'Iran aide militaire le régime de Bachar al-Assad.