Ondjiva (Angola) – Les autorités traditionnelles de la province de Cunene ont été entendues lundi sur le projet de loi de l’institutionnalisation du pouvoir traditionnel, visant à matérialiser leur autonomie en Angola.
Le diplôme, présenté aux rois et aux chefs traditionnels, est composé de 27 articles divisés en sept chapitres, selon la cheffe du Département juridique et de la production législative du ministère de la Culture, Domingas Batalha, lors de la réunion du Conseil provincial de consultation à la Communauté de Cunene.
À l'occasion, elle a souligné que le diplôme, encore en phase d'apports pour être soumis à approbation, améliorera les niveaux d'organisation et de sauvegarde du pouvoir traditionnel, en tant que facteur important pour la protection de l'identité culturelle.
Elle a précisé que le pouvoir traditionnel est le garant de la conservation des coutumes, des us et des pratiques culturelles, d’où l’intention que son exercice et son fonctionnement ne soient pas confondus avec les pouvoirs des autorités administratives.
Selon la responsable, cet important document vise à définir et à réglementer les attributions et les compétences juridiques et administratives des institutions du pouvoir traditionnel du pays.
Elle a mentionné que la loi propose des limites à l'intervention de l'État dans des matières autonomes et de juridiction traditionnelle, en vue de la dignité de la personne humaine.
« Nous sommes certains que le diplôme vise à objectiver efficacement ce qui se passe déjà dans la pratique, à apporter des réponses aux questions liées au modèle et à la relation entre l’État et les autorités traditionnelles », a-t-elle ajouté.
Domingas Batalha a également souligné la promotion du respect et le renforcement de la cohésion et de la solidarité nationale, ainsi que l'efficience et l'efficience de l'administration dans l'intérêt collectif.
À cet égard, le roi d’Oukwanhama, Jerónimo Haleinge, a dit que la nouvelle loi comble une lacune dans l’attribution des pouvoirs aux autorités du pouvoir traditionnel.
Le roi d'Ombala yo Mungo, Mário Satipamba, a souligné que le diplôme sauvegardera la véritable dignité des autorités du pouvoir traditionnel et définira la question de la hiérarchie du pouvoir traditionnel entre les rois et les chefs coutumiers.
À son tour, le vice-gouverneur pour le secteur politique, économique et social de Cunene, Apolo Ndinoulenga, a souligné que les contributions collectées garantiront une action administrative rationnelle, efficace et efficiente qui valorise les autorités traditionnelles.
Il a indiqué que les institutions du pouvoir traditionnel révèlent une grande importance du point de vue socioculturel, étant donc nécessaire de réglementer leurs attributions et compétences administratives.
Au cours de la réunion, la loi modifiant la loi 12/19, du 14 mai, sur la liberté de religion et de culte, la loi sur les langues nationales et la proposition de requalification du rond-point de l'aéroport 11 de Novembro dans la ville d'Ondjiva ont été présentées. PEM/LHE/SEC/SB