Luanda - L'évêque de l’Eglise Tocoïste, Dom Afonso Nunes, a souligné dimanche, à Luanda, l’importance des langues nationales comme élément d’identité culturelle ethnolinguistique de chaque peuple, instrument d’éducation et de socialisation.
Le religieux a affirmé qu’il était nécessaire que les organisations de la société civile soutiennent le gouvernemen dans la valorisation, la préservation et la diffusion des langues nationales.
Dans son homélie, Afonso Nunes a reconnu l’effort de l’ancien président Agostinho Neto dans le processus de sauvetage des langues nationales, action qui n’avait pas réussi, selon lui, suite à sa mort prématurée, ce qui a conduit à la décadence de la langue maternelle dans le pays.
Pour l’Evêque, les langues nationales doivent faire partie du programme scolaire dans l’enseignement primaire, permettant que les manuels soient écrits en langue maternelle, en fonction de la réalité de chaque région et de sa spécificité culturelle.
"La diversité est une richesse et doit respecter la région de chacun, ce n’est qu’ainsi que nous aurons une culture forte et économiquement prospère", a-t-il déclaré.
Le culte célébrant les 40 ans de la mort du patron de l’église de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans le monde, Simão Gonçalves Toco, a eu lieu parallèlement à un déjeuner solidaire rassemblant près de cent mille fidèles tocoïstes et familles vulnérables pour le nouvel an.
Il s’agit du premier événement solidaire de ce genre, caractérisé par un climat de paix, d’amitié, de joie qui a rassemblé des personnes de diverses tranches d’âge.
S’adressant à la presse, Dom Afonso Nunes a souligné que le geste de solidarité de son Eglise marque la doctrine sociale, pour laquelle l’église a été créée, notamment aider les pauvres.
Le religieux s’est dit heureux d’aider les gens à célébrer le Nouvel An avec joie et amour.
"Tous ceux qui sont venus, seront satisfaits car toutes les conditions sont créées, et je serai présent pour accompagner jusqu’à ce que la dernière personne soit servie", a-t-il conclu.