Luanda – Quelques 181 624 agents de l'éducation bénéficieront de la mise à jour de leur catégorie, dans la période allant de mai 2021 à janvier 2023.
Le processus de mise à jour des catégories d'enseignants est le résultat de l'accord conclu, samedi, entre le ministère de l'Éducation (MED) et le Syndicat national des enseignants (Sinprof, sigle en portugais), en réponse aux revendications présentées en 2019 par le syndicat.
Le point principal du livre de revendications est la valorisation de l’ancienneté professionnelle de tous les enseignants.
Selon le document signé par les deux parties et certifié par le ministère de l'Administration publique, du Travail et de la Sécurité sociale (MAPTSS), les 105 mille premiers enseignants seront promus jusqu'au mois de janvier 2022, en tenant compte de leur ancienneté professionnelle.
MED et Sinprof ont également défini la période de février 2022 à janvier 2023 pour la réalisation financière de la deuxième phase et la conclusion du processus.
En ce sens, une commission de travail sera créée, à tous les niveaux, composée de membres du MED, des bureaux provinciaux de l'éducation, des directions municipales de l'éducation et du Sinprof, pour une discussion continue des autres points contenus dans le livre de réclamations, jusqu'à sa résolution effective.
Le secrétaire général de Sinprof, Guilherme Silva, a déclaré qu'avec la signature de l'accord, le gouvernement se voit accorder un temps pour résoudre et conclure le processus de mise à jour de la catégorie des enseignants.
"Avec la signature de ce mémorandum, la grève fixée au 26 avril est suspendue et les enfants et les enseignants continueront leurs activités normalement dans les établissements scolaires publics ou cofinancés", a-t-il dit.
À son tour, la ministre de l'Éducation, Luísa Grilo, a déclaré que le processus de promotion des enseignants ne peut être compris comme une exigence, mais comme un droit.
"Nous sommes ici pour corriger ce qui ne va pas, comme c'est la devise de l'exécutif angolais", a-t-elle renchéri.
Concernant les autres points du livre de réclamations présenté il y a deux ans, la ministre a déclaré qu'il fallait s'y conformer, sachant que le point sur le passage de la période probatoire à la nomination définitive a déjà l'avis favorable du MAPTSS et sera réalisées dans les prochains jours.
La question de la rémunération des enseignants qui travaillent dans les zones reculées est toujours en discussion et sera soumise au Conseil des ministres.
La grève avait été décidée lors d'assemblées provinciales tenues le 17 de ce mois, suite à la «non-satisfaction des points du livre de revendications des enseignants présenté au ministère de l’Éducation le 23 octobre 2019».