Soyo – La mauvaise préparation et le manque de valorisation des professeurs universitaires, ainsi que l'absence des bases de données de revues scientifiques dans la plupart des établissements d'enseignement supérieur, contribuent à la faible production scientifique des enseignants universitaires en Angola.
C’est un constat fait par le docteur en sciences de l’éducation, Chocolate Brás, lors qu’il s’adressait ce mardi à l'ANGOP, dans la ville de Soyo, province de Zaire, déclarant qu'un professeur d'université qui se respecte devrait publier au moins un article scientifique par an.
Les statuts de carrière dans l'enseignement supérieur de l’Angola préconisent qu'un professeur, pour renouveler son contrat, devrait produire et publier des articles scientifiques, car cela constitue l'un des critères d'évaluation de sa performance, a-t-il rappelé.
Selon le chercheur, le pays souffre d'un déficit en matière de préparation universitaire, en particulier dans l'enseignement de la méthodologie de la recherche scientifique et dans l’élaboration des programmes de fin d’études.
"La majorité des établissements universitaires n’enseignent pas comment faire la recherche", a-t-il regretté, et a révélé que beaucoup de ces établissements d'enseignement préfèrent réaliser des programmes de formation continue en recherche scientifique.
En plus, a-t-il ajouté, le manque de revues dans certaines institutions d'enseignement rend la tâche difficile aux professeurs de publier des articles scientifiques en interne.
Pour le docteur, la recherche de stabilité financière oblige certains professeurs à fournir des services dans plus d'un établissement, ainsi, la recherche scientifique, la production et la publication deviennent un casse-tête faute de temps.
Malgré les difficultés évoquées ci-dessus, Chocolate Brás a demandé à ses collègues professeurs d’élaborer des plans manuels d'activités incluant la participation à des conférences, colloques, tables rondes au niveau national ou international, ainsi que la production et la publication de produits scientifiques.
« Un professeur universitaire doit sortir de sa zone de confort, sa localité ou sa région, il doit plutôt chercher à se faire connaître au niveau national et international, grâce aux résultats de ses recherches et de ses publications scientifiques », a-t-il conclu.
PMV/JL/DF/LUZ