Luanda - Environ 780 milliards de kwanzas, soit le double du salaire des fonctionnaires, est le montant que le gouvernement angolais a dépensé en juillet dernier pour payer le service de la dette, selon le secrétaire d'État aux Finances et Trésor, Ottoniel dos Santos.
Selon le dirigeant, qui s'exprimait lors de la 26ème séance thématique portant sur le thème « Programme de réforme des finances publiques et de durabilité », la masse salariale actuelle est estimée à 295 milliards de kwanzas.
Il a indiqué qu'il était nécessaire de réaliser un « exercice » pour établir exactement la responsabilité de l'État, en mettant l'accent sur le paiement des salaires et de la dette.
Les données publiées par le quotidien « Jornal Expansão », en juin dernier, indiquent que la dette totale intérieure et extérieure de l'Angola, à la fin du mois de mars de cette année, équivalait à 67,203 millions de dollars, soit près de 56 milliards de kwanzas, avec 74% de la dette globale étant extérieure, tandis que les 26 % restants ont des institutions nationales comme créanciers.
Concernant la vente de bons du Trésor (OT) et l'émission d'euro-obligations, Ottoniel dos Santos a dit que ces opérations "n'ont pas de relation directe avec le service de la dette", puisque le pays émet des OT sur le marché national pour les investisseurs qui opèrent en Angola.
A l'occasion, le secrétaire d'État a également rappelé que, entre 2014 et 2017, le pays a enregistré la plus grande récession économique de son histoire, due à des chocs multiples et successifs au cours d'une seule période.
Face à ce scénario, a-t-il poursuivi, l'Exécutif a dressé un diagnostic de la situation économique de l'Angola et conçu un plan qui a jeté les bases du début des réformes, en 2018, avec le Plan de stabilisation macroéconomique.
En conséquence, a-t-il expliqué, une règle numérique de la dette a été établie, définissant une réduction continue et systématique de la dette à des niveaux égaux ou inférieurs à 60 % du PIB à moyen terme, après avoir réduit le taux d'endettement au cours de la réforme à un niveau de 66,1% du PIB.
Concernant la collecte des recettes, Ottoniel dos Santos a indiqué qu'en 2024, elle devrait récolter plus de 17 milliards de kwanzas, dont 59% proviendront des recettes pétrolières.
La 26ème séance thématique, qui a abordé ce jeudi le thème « Programme de réforme et de durabilité des finances publiques », est une promotion du ministère des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale (MINTTICS), dans le cadre du programme de l'Exécutif visant à renforcer la relation avec les citoyens.
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