Luanda - Un litre d'essence coûte, à partir de ce vendredi 2, avec l'entrée en vigueur du nouveau tarit, 300 kwanzas, contre 160 auparavant.
La mesure, annoncée jeudi par l'Exécutif, ne couvre pas les chauffeurs de taxi et les chauffeurs de taxi-moto, qui continueront de payer 160 kwanzas par litre d'essence.
L'Exécutif a fait savoir que les carburants restants dérivés du pétrole, tels que le diesel, le pétrole illuminant ou de cuisine, maintiendront les prix actuels.
Après l'annonce du nouveau prix de l'essence, jusqu'aux dernières minutes de jeudi, la demande pour ledit carburant dans les stations-service a été intense, amenant certains automobilistes à attendre plus de trois heures pour le service.
Le ministre d'État à la Coordination économique, Manuel Nunes Júnior, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a expliqué que les dépenses de l'État avec les subventions aux carburants étaient, en 2022, de l'ordre de 3,8 milliards de dollars, soit près de 2 billions de kwanzas.
Ce montant, a-t-il expliqué, représente 92% des dépenses totales de l'année dernière en matière d'éducation et de santé, soulignant qu'il s'agit d'une situation insoutenable.
Il a également fait allusion au prix que la Sonangol paie sur les marchés internationaux, de l'ordre de 583 KZ le litre d'essence, et sa vente à la pompe est de 160, ce qui signifie que la différence est supportée par l'État, c'est-à-dire dans ligne de première instance par la Sonangol.
Selon Manuel Nunes Júnior, l'argent que l'État conservera avec la fin progressive des subventions aux carburants permettra au pays d'observer des améliorations sociales" avec la résolution de graves problèmes, citant l'exemple du logement et de la sécurité sociale.
Le ministre a également prévenu que "les effets ne seront pas immédiats, mais ils sont garantis sur le long terme, notamment dans la santé et l'éducation".
Avec le retrait de la subvention progressive sur le prix de l'essence, l'État économise 400 milliards de kwanzas, avec un poids de 40 % en subventions sur les carburants.
Le Gouvernement indique que l'attribution de subventions aux prix des carburants est une mesure économique et sociale, résultant d'une combinaison de politique fiscale et de politique des revenus et des prix, soutenue par le décret présidentiel n.º 206/11, du 29 juillet, qui approuve les bases générale de l'organisation du système national des prix et par le décret présidentiel n° 283/20 du 27 octobre.
Les données recueillies montrent qu'en 2022, l'État a supposé une subvention totale de 1,98 milliard de Kz, le diesel étant le carburant qui représente le poids le plus important de cette dépense, d'une valeur de 1,35 milliard de Kz, ce qui correspond à 68,1% du total, suivi de l'essence avec une valeur de 458,78 milliards de Kz, correspondant à 23,2% du total.