Luanda - La justice portugaise a ordonné la remise de 83 millions d'euros à la Sonangol, qui ont été retenus captifs dans le cadre d'un des procès d'enquête contre Isabel dos Santos.
Selon le rapport publié par la presse portugaise, le magistrat Ivo Rosa a estimé que l'argent en question est légal et sans lien avec la femme d'affaires angolaise.
Les saisies avaient été faites à la société Esperaza Holding, qui comprenait Sonangol et Exem Energy, propriété d'Isabel dos Santos, et la décision intervient après que la Cour d'arbitrage des Pays-Bas ait statué, en juillet 2021, que la Sonangol était, depuis toujours, le propriétaire légitime de 100% des actions d'Esperaza.
Après cette décision, la Sonangol s'est adressée au tribunal portugais pour réclamer les avoirs saisis et le magistrat a donné raison à la compagnie pétrolière nationale.
Selon l'ordonnance citée par la chaîne de télévision SIC, Ivo Rosa considère que les montants crédités sur le compte de cette société correspondent à la distribution de dividendes et non, comme initialement inculpé, à un acte d'appropriation de deniers publics angolais ou à une manœuvre de blanchiment d'argent.
Selon les informations, la manière dont le mari d'Isabel dos Santos, Sindika Dokolo (décédé en octobre 2020), a acquis une participation de 40% dans Esperaza auprès de la Sonangol en 2006 a toujours été controversée, manquant de logique économique ou de connaissances sur le secteur de la part de l'acheteur.
Pour la position de la Sonangol, cela n'avait aucun sens de céder 40% d'une participation rentable au profit d'un partenaire de ce profil.
Par ailleurs, la participation de Dokolo a été acquise grâce à un prêt de 68,7 millions d'euros de la Sonangol elle-même (qui a fondé la société et détenait 100% du capital social), accordé à des conditions très favorables : pas de spread et directement lié au versement de dividendes par Galp , la compagnie pétrolière d'origine portugaise.
Il expliqué qu'en 2017, la Sonangol, alors dirigée par Isabel dos Santos, a accepté que Dokolo reçoive une prime d'environ 12 millions d'euros lors du remboursement du prêt de 2006.
