Luanda - La ministre des Finances, Vera Daves, a déclaré jeudi, à Luanda, que le retrait des subventions aux carburants découlait d'une décision souveraine de l'État angolais, sans aucune pression extérieure du Fonds monétaire international (FMI).
Le Gouvernement angolais a annoncé lors d'une conférence de presse la hausse du prix du litre de l'essence, de 160 à 300 kwanzas, à partir de vendredi à minuit.
La mesure ne concerne pas les chauffeurs de taxi et les chauffeurs de mototaxis, qui continueront de payer 160 kwanzas par litre d'essence, et le Gouvernement continuera de subventionner les transports publics et le secteur productif.
Selon Vera Daves, la mesure vise à protéger la classe pauvre, contrairement à la précédente, qui protégeait les riches et les pauvres, par le biais de subventions, sans distinction.
« Le programme avec le Fonds monétaire international est terminé. L'Angola est un pays souverain, il comprend les besoins de réformes qu'il doit mettre en œuvre », a-t-elle défendu.
D'après elle, la subvention telle qu'elle se présente est une subvention « aveugle » qui profite indistinctement aux « riches et aux pauvres ».
"Avec ce changement du prix de l'essence, l'Etat transforme la subvention "aveugle" en une subvention ciblée et commence à économiser 400 milliards de kwanzas", a précisé la ministre.
Vera Daves a encore dit que les économies d'impôts seront affectées au programme Kwenda (transferts monétaires), qui prévoit de maintenir plus longtemps les familles bénéficiaires dans cette initiative. Cette fois, les familles inscrites au programme recevront de 8 500 à 11 500 kwanzas, chaque mois.