Luanda – Le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé vendredi la mise en place d'un nouvel outil de financement pour soutenir des micros, petites et moyennes entreprises du secteur agricole en Afrique, dont l'Angola.
L'instrument, selon Emmanuel Macron, permettra aux petites et moyennes entreprises du secteur agricole de « faire décoller » de petits projets africains structurés sous divers aspects.
S'exprimant à la clôture du Forum économique Angola/France, Macron fait référence au fait que les entreprises susmentionnées travailleront avec des institutions financières telles que "Business France" et la Banque publique d'investissement française (BPIF).
"Cet instrument permettra d'investir dans des petites et moyennes entreprises, justement pour pouvoir lancer des petits projets africains structurés", a-t-il avancé, affirmant que le même outil financier permettra un démarrage des capacités de production.
En Angola, notamment, il a dit vouloir contribuer "fortement" au partenariat économique et répondre aux défis du pays, avec l'aide des associations professionnelles des deux pays, sans aucune imposition, mais avec des intérêts réciproques.
Le Président français a aussi admis que c'était une bonne chose que l'Angola commence à se tourner vers la diversification de l'économie, après sa dépendance aux secteurs du diamant et du pétrole.
Selon lui, la diversification améliorera l'environnement des affaires en le rendant plus attractif et propice à l'ouverture internationale.
À cette fin, Macron a considéré le processus de formation professionnelle comme étant fondamental, exprimant un partenariat dans ce domaine, qui peut se faire numériquement dans plusieurs domaines.
Dans ce contexte, il a désigne la production agricole comme l'une des voies qui permettront de sortir de l'économie informelle, car, selon lui, elle augmente les perspectives d'exportation et le potentiel, permettant également la « souveraineté » alimentaire.
Selon Emmanuel Macron, la guerre entre la Russie et l'Ukraine a forcé le lancement, en 2022, de l'initiative "Ferme", une expérience qui permettra de faire circuler céréales, intrants et engrais en Europe et en Afrique, ainsi que de soutenir les pays du continent à produire.
"Ce sera un partenariat avec l'engagement de l'Angola, pour une production agricole qui pourrait permettre une augmentation des niveaux de production et des exportations", a-t-il souligné.
Dans le cadre du partenariat établi entre les entreprises du secteur privé des deux pays, des priorités ont déjà été définies, telles que le maïs, le manioc, le soja, le coton, les céréales, le café, l'élevage, entre autres.
Les données disponibles montrent que plus de 70 entreprises françaises opèrent en Angola.
Les exportations de pétrole de l'Angola vers la France s'estiment à environ 400 millions de dollars.