Luanda - La lutte contre l'inflation et les ajustements effectués, par l'Angola, sur le marché des changes satisfont le Fonds monétaire international (FMI), a souligné, ce lundi, à Luanda, le directeur exécutif du Conseil d'administration qui représente l'Angola au sein du FMI, Willy Nakuniada.
Le responsable s'adressait à la presse, après avoir rencontré la ministre des Finances, Vera Daves, dans le cadre de la journée de suivi, dans le cadre du Programme de post-financement sur la surveillance régulière, encadré à l'article IV de l'Accord constitutif du Fonds.
Selon Willy Nakuniada, les actions menées par l'Angola portent leurs fruits, ajoutant que la mission demandera des données aux autorités angolaises sur la situation économique du pays, afin d'évaluer la nécessité ou non d'éventuelles recommandations.
Il a souligné qu'après le programme, les autorités se concentrent sur un programme de diversification de l'économie.
A l'occasion, la ministre des Finances, Vera Daves de Sousa, a souligné les réformes menées en Angola, qui visent à diversifier l'économie et à réduire le taux d'inflation.
La dirigeante a ajouté que le pays partagera les développements les plus récents et ses perspectives avec la Mission conjointe du Fonds monétaire international (FMI).
Elle a expliqué qu'il s'agit d'une mission de suivi qui a lieu tous les six mois, permettant des conseils et une assistance technique dans divers aspects jugés pertinents.
« Ce n'est pas un programme financé. C'est simplement une initiative de suivi que nous avons, en vue de défendre ce qui était bon dans le programme que nous avions avec le FMI et afin de nous aider à réfléchir à la manière dont nous pouvons accélérer certaines réformes », a-t-elle souligné.
Elle a aussi indiqué que l'objectif du FMI "c'est de voir comment nous accompagner pour qu'on puisse sortir un peu du cadre macro, mais c'est une plus grande sensibilité de voir comment on peut faire des efforts pour que la diversification économique se fasse".
Interrogé sur d'éventuels financements dans le futur, la ministre a indiqué qu'au départ, le besoin de financement n'était pas identifié.
"Nous prévoyons de travailler avec d'autres institutions financières multilatérales, pour le financement de projets et l'appui budgétaire, comme la Banque mondiale et l'Agence française de développement et la Banque africaine de développement", a-t-il précisé.
Suppression de la subvention aux carburants
Une autre question abordée par la ministre des Finances est liée à la possibilité de supprimer les subventions aux carburants.
Le responsable a avancé que les discussions techniques se poursuivent avec le FMI et la BM.
Il a souligné que l'inquiétude demeure quant à l'impact social potentiel de cette suppression, "ce que nous faisons avec ces deux institutions financières, c'est analyser les mesures d'atténuation possibles, qui pourraient être mises en œuvre, si nous décidions d'aller de l'avant".
La mission conjointe du Fonds monétaire international (FMI) se déroule du 28 novembre au 15 décembre, dans le cadre de la journée de suivi du Programme de post-financement sur la surveillance régulière encadrée par l'article IV de l'Accord constitutif du Fonds.