Luanda - L'Angola, la Zambie et la République Démocratique du Congo seront interconnectés, d'ici deux ans, par une ligne d'environ 1.200 kilomètres pour le transport et la fourniture d'électricité, avec deux mille mégawatts, a déclaré le ministre de l'Énergie et de l'Eau, João Baptista Borgès.
Pour mettre en œuvre ce projet, un protocole d'accord a été signé jeudi à Luanda entre le Réseau National de Transport (RNT) et les sociétés internationales Promarks et Trafigura, en vue de réaliser une étude de faisabilité technique et économique pour le développement d'un modèle de partenariat public-privé, ainsi que la mise en œuvre d'un projet régional de transport et d'approvisionnement en énergie.
L'accord a été signé par le président du conseil d'administration du RNT, Rui Gourgel, le membre du RNT, Mauro Martins, l'administrateur exécutif de ProMarks, Elísio Augusto, et le membre du conseil d'administration de Lobito Atlantic Railway, Julien Rolland.
Le projet d'interconnexion électrique entre les trois pays, évalué à plus d'un milliard de dollars, vise également à intégrer la région de la SADC et l'Afrique centrale, qui devrait générer plus de deux mille emplois.
Se confiant à la presse, le ministre João Baptista Borges a affirmé que le programme relierait la zone du Moyen Kwanza, où l'Angola possède la principale capacité installée, ce qui permettra au pays de vendre de l'énergie dans la région orientale, en mettant l'accent sur l'activité minière.
À cet effet, a-t-il poursuivi, il y aura un accord d'achat d'énergie entre le producteur public angolais et l'opérateur du système de transport, qui, à son tour, conclura des accords de vente avec les acheteurs, c'est-à-dire les utilisateurs finaux.
"Les contrats bilatéraux seront conclus à un prix ou avec un tarif négocié entre les parties, sans qu'il y ait de prix fixes", a-t-il précisé.
Selon le ministre, ce projet permettra à l'Angola de devenir une "poly-énergétique" sur le marché, qui pourra vendre de l'énergie à moindre coût, par rapport aux autres producteurs, qui pourront également l'acheter quand ils en auront besoin.
Il a mentionné que la phase actuelle consiste à préparer des études de faisabilité, un processus qui se poursuit avec la signature d'accords entre acheteurs et vendeurs, l'établissement de concessions, ainsi que les travaux de terrain et de déminage.
Il a annoncé que l'Angola et la Zambie signeront prochainement un accord intergouvernemental qui reconnaît cette concession dans le cadre législatif de chaque pays. Dans le cas de la législation angolaise, a-t-il souligné, la durée de la concession peut aller jusqu'à 30 ans.
Avec cela, a-t-il expliqué, l'Angola trouve une opportunité pour transporter une partie de son excédent de production, en lançant une invitation au secteur privé pour promouvoir et financer le projet d'interconnexion.
Concernant le Corridor de Lobito, João Baptista Borges a assuré que l'intention est d'ajouter à cette infrastructure le transport d'énergie et de télécommunications.
Pour sa part, le président du conseil d'administration du RNT, Rui Gourgel, a déclaré que le projet faisait partie du Plan de développement des réseaux et qu'ils attendaient simplement l'opportunité d'investissement.
Il a rappelé que l'Angola dispose d'un excédent de production d'énergie, mais qu'il existe encore un besoin d'électrification dans le pays, où les réseaux de transport doivent être étendus à tous les points des 18 provinces.
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