Luanda - Les députés de l'Assemblée nationale (AN) ont recommandé lundi à l'Exécutif d'accorder une attention particulière au risque d'endettement dû aux taux d'intérêt sur le marché financier international, qui ont tendance à augmenter.
Ces recommandations, issues de l'évaluation et de la discussion du Budget Général de l'Etat (OGE, sigle en portugais) pour l'exercice 2023, sont exprimées dans le rapport d'avis conjoint, présenté ce jour en séance plénière qui a définitivement approuvé l'OGE évalué à 20,1 milliards de kwanzas.
Pour les députés, il est impératif de poursuivre la tendance baissière d'une dette publique proche de 60% du PIB, compte tenu du poids du secteur social.
Les législateurs ont également recommandé une plus grande rigueur dans la contraction et la certification de la dette publique, ainsi que les paiements respectifs, tout en demandant que le processus de régularisation des décaissements donne la priorité aux arriérés des petites et moyennes entreprises.
Ils demandent également l'inclusion, dans le prochain OGE, d'un rapport avec des informations détaillées sur chaque projet, indiquant sa valeur totale, la source de financement, le niveau d'exécution physique et financière, l'incidence et la valeur résiduelle.
Avec cet exercice, l'AN souhaite qu'un inventaire des projets inscrits soit présenté pour le redimensionnement des crédits budgétaires respectifs.
Egalement pour les prochains exercices, dans le cadre du processus de déconcentration financière, ils demandent que la source des recettes fiscales locales soit clarifiée et présentée.
Ils demandent également à l'Exécutif, des mesures rapides, de la part de l'Administration générale des impôts (AGT), dans le respect du délai prévu pour le remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), recommandant, de même, une étude sur la possibilité de réduire le taux, de 7% à 5% pour l'ensemble du secteur productif.
Dans la résolution lue avant l'approbation de l'OGE 2023, les députés demandent la révision du plafond de facturation de 10 millions de kwanzas à 25 millions de kwanzas, dans le cadre du diplôme qui réglemente l'application du régime simplifié de facturation pour les micro, petites et moyennes entreprises, compte tenu du contexte économique et afin de se conformer à la loi qui les régit.
De même, ils demandent que le processus soit répliqué à l'Impôt Industriel (II) et à l'Impôt sur les Revenus du Travail (IRT) du groupe C.
Dans le cadre du pouvoir législatif, les députés demandent la révision de la loi de l’OGE, loi nr.15/10, du 14 juillet, afin de surmonter les contraintes qui ont été vérifiées dans la formulation, la programmation, l'approbation et l'exécution, le contrôle et l’inspection.
Ceux-ci prévoient que le Bureau du Médiateur de Justice et l'Entité de Régulation de la Communication Sociale Angolaise (ERCA) soient élevés à la catégorie des organes, cessant d'être des unités dépendantes de l'Assemblée Nationale.
Des recommandations pour les secteurs de l'Education, de la Santé, de l'Agriculture, ont également été laissées par les députés.
Le vote sur OGE/2023 a eu lieu lors de la 4ème réunion plénière extraordinaire de la 1ère session législative de la Ve législature. La proposition de l'OGE a un prix du pétrole de référence de 75 $ US le baril et une production quotidienne moyenne de 1,18 million de barils.