Luanda – Le Conseil économique et social (CES) entend définir une politique d'indemnisation du chômage pour les personnes ayant cotisé au moins 12 mois à la Sécurité sociale et ayant perdu leur emploi, ainsi que pour les jeunes étudiants.
L'intention consiste en un ensemble de propositions répertoriées par le CES à soumettre, dans les prochains jours, au Président de la République, João Lourenço, en vue d'alléger les souffrances de ces groupes sociaux, de leur octroyer un pouvoir d'achat, d'améliorer leurs conditions socio-économiques et la qualité de vie.
Pour s'assurer de la fiabilité du processus et de la destination des ressources, le contrôle biométrique et la base de données de l'Institut National de la Sécurité Sociale (INSS) et l'Identification du Ministère de la Jeunesse auprès des Pôles pour l'emploi seront utilisés, pour le cas spécifique des citoyens qui se sont retrouvés au chômage, dans une première phase.
Selon le « Mémorandum de propositions du Conseil économique et social », auquel l'ANGOP a eu accès jeudi, les étudiants bénéficiant de cette allocation (niveau académique non précisé) seront également contrôlés par un engagement contraignant le ministère de l'Éducation et les institutions d'enseignement.
Le document du CES propose également la réduction du taux de cotisation sociale des entreprises qui font preuve de coopération dans l'accueil des jeunes pour leur premier emploi et dans l'offre de stages professionnels rémunérés, même insignifiants, sur la base d'un ratio entre salariés actifs et stages par an.
Avec cela, il est prévu d'accélérer le processus de création d'emplois dans le pays, dont le taux s'élevait (au troisième trimestre 2020) à 59,7%, correspondant à 20,1 millions de personnes âgées de 15 ans ou plus, selon les données de l'INE.
Au cours de cette période de l'année dernière, la population au chômage était estimée à 5,2 millions de personnes âgées de 15 ans ou plus (34%), avec une tendance à augmenter principalement en raison, entre autres facteurs, de la pandémie du Covid-19, selon la "Feuille d’Information Rapide de l'Enquête sur l'Emploi en Angola du 31 octobre 2020.
La « quantification de la nécessité de créer de nouvelles unités de production ou entreprises et les secteurs et régions d'implantation respectifs pour répondre à un certain nombre de nouveaux emplois » est également inscrite dans les actions définies dans le « Mémorandum de propositions du CES », qui a été analysé jeudi par cette équipe et les membres de l'Exécutif.
Le Mémorandum contient plus de 100 propositions transversales, résumées en huit thèmes, visant essentiellement la stabilité macroéconomique, le développement du pays, la croissance des infrastructures, la lutte contre le chômage et la faim, l'inclusion sociale et le bien-être de la population.
Le Conseil économique et social (CES) de la République d'Angola est un organe consultatif du titulaire du pouvoir exécutif, créé en septembre 2020, et dont le coordinateur est Ismael Gaspar Martins.