Luanda - Les citoyens qui ont bénéficié d'un logement de l'État, par le biais du régime de bail urbain, peuvent demander le passage à la modalité de loyer résoluble (propriété résoluble) ou le paiement en espèces, si la capacité financière est compatible avec les modalités respectives.
Selon le directeur national de gestion foncière et habitat du ministère des Travaux publics et de l'Aménagement du territoire, Adérito Mohamed, les locataires des villes-dortoirs "ne se limitent pas à rester en bail urbain exclusivement", en fonction de l'évolution ou de la hausse du revenu moyen mensuel pour chaque citoyen.
Le responsable, qui s'exprimait mardi (21), dans une interview à la Télévision publique d'Angola (TPA), a illustré que si le citoyen avait un revenu mensuel pouvant aller jusqu'à 123 mille kwanzas, la valeur établie pour la location urbaine, il peut actuellement joindre le revenu résoluble ou le paiement en espèces, si son salaire augmente.
Pour faire ce choix, a-t-il dit, les locataires doivent s'adresser à l'Institut national du logement (INH), qui a pour mission de gérer 30% des biens destinés au régime des baux urbains, dont les bénéficiaires sont des citoyens ayant un salaire mensuel moyen de jusqu'à 123 000 kwanzas.
Dans l’entre-temps, le Fonds du Développement de Logement (FFH) est responsable de la gestion de 60 % des logements établis pour le régime du loyer résoluble (propriété résoluble) et du paiement rapide (10 %), visant la récupération du capital investi et la durabilité des projets de logements.
Les modalités de commercialisation des propriétés s’encadrent dans le Décret présidentiel 278/20, du 26 octobre, qui établit le régime général d'accès au logement, construit avec des fonds publics.
Selon ce document, en conjonction avec le décret présidentiel 84/22 du 12 avril, qui établit et clarifie les modalités, les procédures et les critères d'accès au logement de l'État, 30% des maisons construites avec des fonds publics sont destinées au service public.
De plus, 20% sont destinés aux jeunes, 15% au secteur public privé, 15% au grand public, 5% aux anciens combattants et vétérans de la Patrie et 5% aux handicapés.
Cependant, malgré le quota de 20% établi pour les jeunes, la réalité montre qu'environ 43% des logements disponibles sont occupés par des citoyens âgés de 18 à 45 ans, selon Adérito Mohamed.
Dans l’entre-temps, depuis mars 2019, la gestion de tous les projets de logements construits et à construire dans le pays, y compris les centralités précédemment gérées par l'immobilier "Imogestin", est devenue la responsabilité du Fonds de Développement de Logement (FFH) et de l'Institut National de l'Habitat (INH).
Le FFH est un fonds public, créé le 3 septembre 2007 et placé sous la tutelle du Ministère des Finances, qui a pour mission d'agir sur le marché immobilier, à travers des actions de promotion, de financement, de construction et de commercialisation de logements, de manière équitable et durable.
De son côté, l'INH, organe rattaché au Ministère des Travaux Publics et de l'Aménagement du Territoire, a pour mission d'assurer la mise en œuvre de la politique de développement et de promotion de l'habitat, la gestion et la cession du patrimoine immobilier de l'Etat.