Luanda - Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé, à Washington, aux États-Unis, le 30 mars, un financement de 300 millions de dollars, pour aider le gouvernement angolais à améliorer l'approvisionnement en eau et à renforcer la gestion des ressources en eau pour une plus grande résilience climatique en certaines régions du pays.
Le financement soutiendra le projet intitulé Résilience climatique et sécurité de l'eau en Angola ou RECLIMA, qui sera cofinancé par l'Agence française de développement (AFD), à travers un prêt en euro, équivalent à 150 millions de dollars américains.
Pour la Banque mondiale, le changement climatique menace la sécurité de l'eau et les moyens de subsistance en Angola, selon une note envoyée à l'ANGOP.
Le projet sera mis en œuvre dans les provinces de Zaïre, Benguela, Huila, Cuanza Sul, Cuando Cubango, Cunene, Namibe et Luanda, bénéficiant à environ 1,2 million de personnes.
Le projet de résilience climatique et de sécurité de l'eau en Angola ou RECLIMA financera des investissements physiques dans les zones urbaines et rurales, ainsi que des activités de développement institutionnel pour accroître la sécurité en eau et aider à gérer les effets météorologiques extrêmes.
Selon cette institution financière internationale, le degré élevé d'exposition du pays aux phénomènes météorologiques extrêmes menace davantage sa stabilité économique ainsi que la sécurité et le bien-être de sa population.
La sécheresse la plus récente qui a frappé le sud de l’Angola, entre novembre 2020 et janvier 2021, a été considérée comme la pire sécheresse des 40 dernières années, lit-on dans la note de la BM.
"Le changement climatique est une réalité qui ne peut plus être ignorée, et l'Angola est l'un des pays de la région qui souffre le plus de ses conséquences", a déclaré Jean-Christophe Carret, directeur national de la BM pour l'Angola, cité dans le document, réitérant le soutien de la Banque mondiale au pays, qui met en place des mesures d'adaptation durables qui atténuent l'impact du changement climatique sur les populations et leurs moyens de subsistance.
Le projet RECLIMA comprend trois composantes, la première comprend la réhabilitation et l'expansion des services d'approvisionnement en eau dans les zones urbaines et périurbaines, ainsi que l'entretien et la réparation des systèmes d'approvisionnement en eau en milieu rural.
La deuxième composante vise à soutenir les provinces sélectionnées et leurs municipalités avec des investissements pour le développement des ressources en eau qui comprennent des investissements dans les infrastructures au niveau communautaire pour accroître l'accès fiable aux ressources en eau grâce à la réhabilitation et la construction de barrages de sable, citernes, petits réservoirs.
Il prévoit également l'approvisionnement en eau courante, des forages, des puits protégés et des mesures de conservation des sols et de l'eau dans des bassins hydrographiques sélectionnés.
Le troisième volet est d'appuyer la gestion du projet et la coordination interinstitutionnelle.
La Banque mondiale est l'une des institutions financières internationales qui soutient les efforts du gouvernement angolais.