Luanda – Le Conseil d'administration de la Banque Mondiale a approuvé, depuis le 27 de ce mois (mars), à Washington (États-Unis), un financement d'une valeur de 560 millions de dollars, pour soutenir les réformes essentielles de la politique fiscale et renforcer la capacité statistique en Angola.
Selon un communiqué de la Banque Mondiale auquel l'ANGOP a eu accès ce mardi, 500 millions de dollars sont inclus dans l'Opération de politique de développement (OPD), la troisième d'une série de trois.
Dans le cadre de cette opération, la BM réitère qu'elle continuera à soutenir le gouvernement angolais pour parvenir à une croissance plus durable et inclusive, à travers un environnement macro-financier et institutionnel, propice à une croissance mené par le secteur privé.
Le DPO soutient le gouvernement angolais dans la poursuite de réformes fondamentales visant à établir des bases "plus solides" pour la diversification économique, la création d'emplois, la résilience au changement climatique et économique, ainsi que la réduction de la pauvreté.
"Cette opération vise à obtenir de meilleurs résultats en matière de politique fiscale, notamment en allégeant les pressions fiscales des entreprises publiques, en assurant la stabilité du secteur financier, en augmentant la participation du secteur privé et en améliorant les mesures de protection et les moyens de subsistance pour les pauvres", lit-on dans le document.
L'autre partie du montant, les 60 millions de dollars, est destiné au projet de renforcement des capacités statistiques, qui vise à améliorer les capacités statistiques du pays, avec la production efficace de données et leur utilisation pour le suivi des programmes publics.
L'institution monétaire de Bretton Woods reconnaît qu'il y a eu une augmentation de la capacité statistique de l'Angola au cours des cinq dernières années, selon les indicateurs de performance statistique (SPI) de la Banque Mondial, mais précise que son niveau est toujours inférieur à la moyenne des pays à revenu moyen-faible.
La Banque mondiale rappelle qu'en 2019, l’évaluation de l'Angola était de 54,9 sur 100, contre 56,7 pour les pays à revenu moyen faible.
Le projet de renforcement de la capacité statistique comportera trois composantes principales, à savoir la réforme institutionnelle et la capacité statistique, la production de données, la gestion du projet, le suivi et l'évaluation.
Cité dans la note, Jean-Christophe Carret, directeur national de la Banque mondiale pour l'Angola, affirme que l'approbation des deux opérations réaffirme l'engagement de la BM à soutenir les réformes en Angola et à renforcer les institutions du pays.
"Le développement durable ne peut être réalisé que grâce à des institutions fortes et efficaces", déclare-t-il.