Luanda - L'Angola devrait améliorer les perspectives macroéconomiques à court terme, impulsées par la hausse de prix du pétrole sur le marché international et la reprise progressive post-pandémique, selon l'évaluation de la Banque mondiale (BM).
La Banque mondiale évalue l'économie angolaise sur la reprise, mettant l'accent sur la hausse continue des prix du pétrole et la hausse des niveaux de production.
Le secteur pétrolier représente un tiers du produit intérieur brut (PIB) et environ 95 % des exportations.
L'institution affirme que, dans l'ensemble, les réformes macroéconomiques, impulsées par le Président João Lourenço, produisent déjà des résultats positifs.
Ces résultats sont visibles dans l'activité économique non pétrolière, qui, selon la BM, s'est développée avant et après le choc du Covid-19, avec une croissance d'environ 41% des exportations pour 2021.
Elle souligne que ces dernières années, l’équilibre macroéconomique, soutenu par la stabilité politique, est préservé par "un régime de taux de change plus flexible, une politique monétaire adéquate, la prudence budgétaire et le rééchelonnement de la dette avec les principaux créanciers bilatéraux".
Dans le cadre des réformes, la BM met en exergue, dans le domaine économique, celles menées depuis 2017, qui comprennent la loi de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent, la loi de responsabilité fiscale et la loi de privatisation.
Elle met en évidence la réglementation financière, renforcée par l'approbation d'une nouvelle loi sur les institutions financières en mai 2021.
Le diplôme susmentionné renforce les pouvoirs de résolution de la Banque nationale d'Angola (BNA) et comprend des exigences améliorées en matière de gouvernance entrepreneuriale.
Par ailleurs, la loi organique de la BNA a été modifiée en 2021 pour renforcer son autonomie.
Un guichet unique pour les investisseurs a également été créé pour améliorer le climat des affaires.
L'évaluation fait également référence au fait que la BNA a poursuivi son travail pour maintenir la flexibilité du taux de change.
Cette action a permis à un nombre croissant d'entreprises de vendre des devises directement aux banques commerciales, ce qui a entraîné une appréciation du taux de change de l'ordre de 23 %, en février de l'année en cours, sur une base annuelle.
Quant à l'inflation, elle souligne qu'elle est restée élevée en février 2021, par rapport à la même période en 2021.
Elle pointe comme facteurs d'augmentation les restrictions sur les importations et du côté de l'offre liées à la pandémie de Covid-19 et l'augmentation de prix mondiaux des biens.
Dans le domaine politique, l'accent est mis sur la stabilité politique que le pays enregistre depuis la fin de la guerre en 2002.
Elle souligne qu'en 2010, la constitution a instauré un régime parlementaire présidentiel avec la tête de liste de la force politique la plus votée aux élections générales étant le Président de la République.
En août 2021, la loi de révision constitutionnelle a été promulguée, après avoir été approuvée par l'Assemblée nationale.
L'Angola se prépare à organiser des élections générales en août prochain.