Luanda - Le gouvernement angolais prévoit de lancer, dans la première quinzaine de septembre prochain, un système de surveillance de la sécheresse agricole, afin d’améliorer la capacité de réponse aux impacts de ce phénomène naturel dans le pays.
Dénommée Système d’indice de stress hydrique agricole (ASIS), l’initiative, qui sera lancée lors d’une conférence national, s’inscrit dans le cadre du mécanisme de financement du Fonds vert pour le climat (GCF) et bénéficie du soutien technique de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans un communiqué de presse, le Ministère des Télécommunications, des Technologies de l’information et de la Communication Sociale (MINTTICS) précise que le processus de mise en œuvre de l’ASIS était en phase finale d’étalonnage, dont l’outil est en train d’être adapté aux conditions locales et au niveau des unités administratives des municipalités dans tout le pays.
À cet effet, une équipe technique interinstitutionnelle spécialisée, composée de représentants de l’Institut National de Météorologie et de Géophysique (INAMET), sous contrôle du MINTTICS, et du Ministère de l’Agriculture et des Forêts (MINAGRIF), suit le processus qui aboutira à l’installation de l’outil ASIS sur le serveur INAMET et à son lancement ultérieur.
Le document indique également que le gouvernement est engagé depuis janvier 2021, dans la mise en œuvre du système de surveillance de la sécheresse agricole en Angola, dont l’objectif est de produire des informations permettant de surveiller la sécheresse agricole et de gérer ses risques dans le pays, en utilisant les données de satellite pour détecter les zones cultivées qui pourraient être affectées par ce phénomène.
Selon le MINTTICS, grâce à ce système, il est également possible de surveiller les indices de végétation dans les zones de culture pendant les phases phénologiques en détectant les points critiques appelés "Hotspots" dans les zones où les cultures peuvent être affectées par la sécheresse.
Du point de vue des utilisateurs finaux, explique la note, les résultats produits par cet outil sont destinés, en particulier à aider les preneurs de décision à surveiller les sécheresses agricoles de manière à aider dans la gestion des risques en cas de sécheresse agricole.
Selon le ministère, l’ASIS est basé sur l’indice de santé de la végétation (VHI) dérivé de l’indice de végétation par différence normalisée (NDVI), qui mesure indirectement la production primaire par rapport au rayonnement photo-synthétiquement actif.
La mise en œuvre du système de surveillance de la sécheresse agricole en Angola est une initiative collaborative entre l’INAMET (MINTTICS), le ministère de l’environnement (MINAMB) et le MINAGRIF.
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