Luanda - L'Angola a présenté lundi la proposition d'exonérer 5 408 lignes tarifaires, correspondant à 90% des tarifs douaniers du pays, pour adhérer pleinement au Protocole d'échanges commerciaux de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC).
La proposition a été présentée lors du IIe Forum sur l'adhésion de l’Angola au protocole susmentionné de cette organisation régionale du continent, qui se déroule à Luanda jusqu'au 21 février.
Intervenant à l'événement, le directeur national de l'intégration économique et du développement, Anatólio Domingos, a considéré la proposition de l'Angola comme optimiste, précisant que l'organisation établit une exemption des tarifs douaniers de 85%, 15% en trois ans, et que le système harmonisé de la SADC couvre 6.007 lignes tarifaires.
Les 10% restants des tarifs, a-t-il souligné, seront intégrés au cours des cinq prochaines années, après l'approbation et l'adhésion de l'Angola à la Zone de libre-échange africaine (ZCL). Il s'agit, a-t-il précisé, de la catégorie C, correspondant aux produits sensibles, prévus dans le Programme d'Appui à la Production, de Diversification des Exportations et de Substitution des Importations (PRODESI).
Pour le responsable, cette "offre" d'exemption de 90% libéralise la plupart des produits, du tarif douanier le plus bas au plus élevé, ce qui signifie que cette réunion technique spécialisée approuvera dans un rapport l'accès de l'Angola au Protocole d'échanges commerciaux de la SADC.
Selon le directeur, compte tenu de la proposition « ambitieuse », avec une offre plus élevée que ce que recommande l'organisation, à la fin des travaux il devrait y avoir un consensus sur l'adhésion du pays.
À son tour, le directeur du développement industriel et du commerce au Secrétariat de la SADC, Dhunraj Kassee, a déclaré que « le forum représente une autre étape vers le renforcement des relations commerciales et l'élimination des obstacles à l'intégration régionale ».
Il a déclaré que le commerce interrégional dans la communauté est faible et peu diversifié, raison pour laquelle le Comité des ministres de l'Industrie et du Commerce de la SADC a mis dans son ordre du jour la nécessité de développer du secteur industriel dans la région.
Dhunraj Kassee a informé que 13 pays font partie de la zone de libre-échange.
Il a souligné que l'Angola n'est pas encore inclus, mais qu'il s'agit de la deuxième économie de la région et, pour cette raison, il espère que le forum accordera une attention particulière à l’analyse de sa proposition.
Il a garanti la pleine mise en œuvre du Protocole sur le Commerce dans la Zone de Libre-Échange de la SADC (ZCL-SADC) à court terme, et qu’il continuera qu’il à suivre le processus de l'Angola.
Le processus de consolidation ZCL-SADC envisage dans un premier temps l'inclusion des pays qui ne sont pas encore membres à part entière, comme l'Angola. Le pays bénéficiera ainsi de la simplification des règles d’origine, de la réduction des droits de douane et d’autres avantages commerciaux.
L'Angola, l'un des plus grands marchés de la SADC, a le potentiel de renforcer le commerce intra-régional et de stimuler son économie.
La Zone de libre-échange de la SADC est en vigueur depuis 2008, avec 13 (sur les 16) États membres de l'organisation participant activement aux transactions commerciales.
Le Protocole Commercial de la SADC est un instrument juridique qui réglemente les relations commerciales entre les pays membres de la communauté et vise, entre autres objectifs, à libéraliser le commerce entre les pays membres, à augmenter la production et à améliorer le climat des affaires.
OPF/VC/LUZ