Luanda - L'Angola et l'Afrique du Sud ont renforcé mercredi leur coopération en matière de capacités institutionnelles et techniques dans le domaine du transport routier transfrontalier, suite à la signature d'un mémorandum entre l'Agence nationale des transports terrestres (ANTT-Angola) et l’Agence des transports routiers transfrontaliers CBRT-A/Afrique du Sud).
De la part de l'Angola, le président du Conseil d'administration de l'ANTT, Énio Costa, a signé le mémorandum, et de l'Afrique du Sud, le directeur exécutif de l'Agence de transport routier transfrontalier (CBRT-A/Afrique du Sud), Lwazi Knowledge Mboyi.
S'adressant à la presse, le président du Conseil d'administration de l'ANTT, Énio Costa, a précisé qu'avec la signature du mémorandum, commence la mise en œuvre pilote, sur une période de 4 mois, du système informatique « Cross Easy ».
Le système Cross Easy est une plateforme numérique visant à faciliter l'octroi de licences aux opérateurs qui opèrent dans le transport routier transfrontalier, afin de favoriser la collecte, le traitement, le stockage et la transmission d'informations sur les opérateurs, les conducteurs et les véhicules, ainsi que réduire les obstacles à la mobilité.
Avec la même plateforme, le responsable annonce la délivrance des licences pour les transporteurs transfrontaliers sur base des tests.
Selon lui, le calendrier de travail est en cours d’élaboration pour améliorer l'expérience du personnel national et des techniciens de l'une des agences, surtout au niveau de la région SADC.
"Le mémorandum soutiendra tous les autres accords, ayant pour objectif principal de renforcer la capacité institutionnelle technique dans le secteur des services de transport routier transfrontalier, autrement, échanger leurs expériences sur le mouvement transfrontalier de camions, autobus, qui quittent l'Angola en passant par la Namibie, le Botswana, jusqu’en Afrique du Sud’’, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, cela permettra également d'avoir un meilleur contrôle des conducteurs, des marchandises et des personnes quittant l'Afrique du Sud, passant par les pays voisins, ainsi que le contrôle des mouvements transfrontaliers des transporteurs routiers, qui existe déjà en Afrique du Sud, de manière générique, grâce aux données partagées de l’Administration générale des impôts (AGT, sigle en portugais).
« Au fond, il s'agit de la matérialisation de deux réglementations, celle du transport routier de personnes à travers le décret présidentiel nº 355/19 et l’autre de transport routier de marchandises, par le décret présidentiel nº 160/10, prévoyant la délivrance de licences pour les opérateurs internationaux qui sortent de l’Angola vers d'autres pays», a-t-il précisé.
Pour sa part, le directeur exécutif de l'Agence de transport routier transfrontalier d'Afrique du Sud, Lwazi Knowledge Mboyi, a déclaré qu'il s'attendait, avec le mémorandum, à une relation bien structurée, en ce qui concerne le transport de marchandises, de services et personnes, au niveau transfrontalier et entre les personnes, d'Angola/d'Afrique du Sud et des pays voisins.
Il a réitéré l'amélioration continuelle des systèmes, avec l’innovation en matière de transport de biens, de services et de personnes. Le passage d'un système manuel à un système technologique, a-t-il renchéri, permettra la délivrance de licences et le contrôle des transports.
"Nous nous dirigeons vers une nouvelle phase qui est celle du commerce interafricain, où nous pensons à l'échange, et on s’attend à une augmentation des services ci-haut mentionnés", a-t-il souligné.
L'Agence nationale des transports terrestres (ANTT-Angola) existe depuis deux ans, dans le cadre de la réforme du Ministère des Transports. Son objectif est de formuler des politiques et de superviser toutes les activités couvrant les secteurs routier, ferroviaire et transfrontalier.
Les données de l'ANTT indiquent qu'en moyenne, aux frontières du nord de l’Angola, circulent quotidiennement environ 60 à 40 camions. ML/AC/DF/LUZ
