Durban - La Banque africaine pour les exportations et les importations (Afreximbank) prévoit de créer un mécanisme financier de 8 milliards de dollars pour ajuster la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEA) dans le cadre d'initiatives visant à assurer le succès des échanges commerciaux.
Un tel ajustement soulagera les pays africains des pertes fiscales résultant des suppressions tarifaires associées à la ZCCLA et aidera le secteur privé à réorganiser ses opérations, car la même Banque réoriente également ses propres actions vers le marché continental.
A cet effet, selon le président du conseil d'administration d'Afreximbank, Benedict Oramah, qui s'exprimait lors de la foire intra-africaine qui a débuté mardi, dans la ville sud-africaine de Durban, des travaux sont déjà en cours avec le Secrétariat de la Zone libre-échange continental africaine.
Toujours dans le cadre des initiatives pour la réussite de la ZLEA, a-t-il poursuivi, la Banque a créé le Fonds pour le développement des exportations en Afrique, en vue de soutenir l'industrie manufacturière, notamment l'industrie légère et l'agroalimentaire, pour faciliter l'accès au financement de capital.
En partenariat avec l'Union africaine, le Secrétariat de la ZCLCA et d'autres partenaires ont également créé la Foire commerciale intra-africaine, une biennale de 20 millions de dollars qui contribuera à améliorer la connectivité interentreprises en Afrique.
Deuxièmement, selon Benedict Oramah, la Banque mondiale travaille également avec plusieurs gouvernements africains pour créer et étendre des parcs industriels (IP) dans des zones économiques spéciales (ZES) afin de remédier aux goulots d'étranglement des infrastructures pour l'industrialisation.
Sans préciser, il a ajouté que des projets d'une valeur globale d'environ 1,2 milliard de dollars ont été mis en œuvre ou sont en cours dans dix pays.
Afreximbank, en tant que promoteur d'un commerce accru en Afrique, a lancé l'initiative « Centre africain d'assurance qualité (AQAC) », un centre africain de garantie de qualité.
A travers cette unité de laboratoire, elle développe une infrastructure à la pointe de la technologie pour l'essai et la certification des produits agro-transformés et manufacturés pour le commerce intra-africain et les échanges commerciaux avec le reste du monde.
Outre les normes automobiles, ils ont jusqu'à présent soutenu l'harmonisation de 121 normes pour les équipements médicaux et de santé, également dans le cadre des initiatives pour le succès de la ZCLCA qui bénéficiera d'un financement de 40 milliards de dollars sur les cinq prochaines années.