Les Celtics de Boston ont réussi à paralyser Stephen Curry dans le 5e match décisif mais la star des Warriors a été suppléée par Clay Thompson et Andrew Wiggins. Un sacre est possible dès jeudi.
Les Warriors voient une bague au loin scintiller. Portés par le duo Andrew Wiggins-Klay Thompson, ils ont remporté aux dépens des Celtics (104-94) le crucial 5e match de la finale NBA, pour mener 3-2.
Voilà donc Golden State à une victoire d’un 7e titre de champion, qui serait le 4e pour sa sixième finale en huit ans, après 2015, 2017 et 2018. De quoi raviver une dynastie dorée qu’on pensait enterrée en 2019, après l’échec contre Toronto, lors d’une finale notamment marquée par les graves blessures de Kevin Durant et Klay Thompson.
C’était d’ailleurs il y a trois ans jour pour jour que Thompson se rompait les ligaments croisés du genou gauche, et celui qui a été éloigné des parquets pendant deux ans et demi, après s’être aussi rompu le tendon d’Achille droit, a tout fait pour ne pas se laisser déborder par l’émotion.
Ses 21 points en attestent, avec cinq paniers derrière l’arc dont deux ont stoppé une grosse hémorragie californienne dans le troisième quart-temps, quand les Celtics renversaient la situation après avoir déploré 16 longueurs de retard dans le premier quart-temps. Sa dernière banderille, à moins de deux minutes du terme, pour porter le score à 102-86, a été létale.
La victoire malgré le premier « fanny » de Curry
Il fallait au moins ça pour compenser la petite forme de son « Splash Brother » Stephen Curry, 72 heures après sa « masterclass » du match 4, finie avec 43 points. Ce lundi soir, il fut victime du traitement particulier de toute la défense adverse. Au point que pour la première fois de sa carrière, le double MVP 2015 et 2016, qui en avait mis sept vendredi, n’a pas mis un seul panier à trois points dans un match de play-offs. Il restait sur 132 rencontres avec au moins un inscrit...
Le meilleur shooteur de l’histoire a toutefois su rapporter 16 points (8 passes) de ses incursions dans la raquette. « Son 0/9 ?, c’est bon pour nous. Il va être livide jusqu’au prochain match et c’est exactement ce dont nous avons besoin », a relevé Draymond Green (8 pts, 8 rebonds, 6 passes). Il fallait donc que s’élève un troisième homme pour guider les Warriors à la victoire. Et ce fut Andrew Wiggins, redoutable d’efficacité à mi-distance et dans l’attaque du cercle adverse (12/17), auteur de 26 points et 13 rebonds.
Celtics dos au mur jeudi
Dans le sillage de Jayson Tatum (27 pts, 10 rebonds), longtemps irrésistible avant de baisser de régime au bout de 45 minutes jouées, les C’s qui avaient débuté avec un 0/12 à longue distance, ont pris feu (9/10) entre la fin de la première période et le début de la seconde. Mais ils n’ont pu confirmer ce sursaut, malgré les efforts de Marcus Smart (20 pts) et Jaylen Brown (18 pts), plombés par 18 pertes de balles, leur péché guère mignon dans cette finale, qui ont offert 22 points à leurs adversaires.
Et voilà les Celtics, qui n’avaient pas encore perdu deux matchs consécutifs dans ces play-offs, dos au mur. En quête d’un 18e titre record, ils devront réagir jeudi dans leur TD Garden, pour arracher un septième match décisif, prévu dans ce cas-là dimanche, de nouveau à San Francisco.
Par Le Parisien