Caxito (Angola) – Les représentants des organes de l'administration judiciaire de Bengo ont commencé lundi, à être formés sur l'investigation, l'instruction et la poursuite des délits contre la faune, en vue d'améliorer les niveaux d'action.
D'une durée de trois jours, l'action de formation est promue par le Bureau du Procureur Général de la République (PGR), en partenariat avec le SIC, la Police Nationale et l'Association Conservation et Préservation Consciente (ACPC) et vise à doter aux membres des organes du secteur judiciaire des connaissances substantielles pour lutter contre la criminalité liée à la vie sauvage.
Au cours de la rencontre, des sujets liés aux crimes contre les espèces protégées en Angola, aux enquêtes sur les personnes impliquées dans les scènes de crime, aux cas de saisie liés aux crimes contre les espèces protégées, au rôle du procureur dans la lutte contre les crimes contre la faune sauvage, à la communication avec le ministère public, entre autres.
Intervenant lors de la cérémonie d'ouverture, le vice-gouverneur provincial de Bengo pour le secteur technique et les infrastructures, Edson Cruz, a dit que ces derniers temps, on assistait à une exploitation effrénée et même criminelle des ressources naturelles qui met en danger la subsistance humaine, conduisant aux changements climatiques de plus en plus intense avec des pluies torrentielles, des inondations, des sécheresses et d’autres phénomènes néfastes.
Il a souligné que la réalité angolaise révèle que la majorité des agents criminels ne sont pas des nationaux, tout cela parce que la législation du pays est encore très clémente, c'est pourquoi il est urgent d'augmenter les sanctions, à l'instar de pays comme le Botswana, le Malawi, le Mozambique et la Namibie où le cadre pénal pour les contrevenants va jusqu'à 30 ans de prison.
Selon Edson Cruz, les délits les plus courants liés à la faune sauvage sont l'exportation et l'importation d'espèces protégées, la chasse dans des zones non protégées, la vente et l'achat d'espèces protégées et l'utilisation d'armes pour chasser.
Selon le gouvernant, en Angola, la lutte contre le trafic d'animaux sauvages vise à créer des capacités d'interdiction, d'enquête et de répression pour empêcher le transit d'animaux sauvages protégés.
À son tour, l'assistant d’opérations de l'Association Conservation et Préservation Consciente (ACPC), Zeferino Domingos Mateus, a affirmé que la perte de la biodiversité est le résultat de crimes incontrôlés contre la faune sauvage et représente une menace imminente pour l'écosystème africain, ainsi qu’affecte les communautés locales, l’identité nationale et l'économie du pays.
Ont participé à l’atelier multisectoriel des magistrats du Ministère Public et du Pouvoir Judiciaire, des spécialistes du SIC, de la Police Nationale, des techniciens de l'Administration Générale des Impôts (AGT), de l'Inspection et du Bureau provincial de l'Environnement.
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