Lubango – La réserve environnementale de Tundavala, où 43 espèces de plantes rares et n’appartenant qu’à l'Angola, ont été découvertes par des chercheurs allemands et angolais, mérite la protection des autorités pour préserver la zone.
L'appel a été lancé samedi 5 mars, par la coordinatrice du Centre de recherche de l’herbier de l'Institut supérieur des sciences de l'éducation (ISCED-Huíla), Fernanda Lages, et il a demandé aux autorités locales une inspection sérieuse pour protéger le site.
Le site est situé à 20 kilomètres à l'ouest de Lubango, elle possède une crevasse, considérée comme une fenêtre naturelle sur le plateau de la ville, d'où l'on peut voir la municipalité de Bibala/Namibe.
Fernanda Lages, également professeur universitaire de biologie, a affirmé que le site disposait des conditions physiques et biotiques, outre les falaises constituées des rochers de plus haute altitude d'Angola et qui présentent régulièrement un brouillard adapté au climat et au sol.
Il a fait savoir qu'au cours des quatre dernières années, il y a eu une certaine vulnérabilité des plantes identifiées, car Tundavala est sujette à l'exploitation de matériaux inertes, aux ordures et à la coupe constante d'arbres par la population.
S'adressant à l'ANGOP, concernant le catalogage de ces espèces indigènes, l'écologiste a déclaré qu'il est nécessaire de définir rapidement la protection des ressources naturelles de cette zone non protégée, pour éviter qu'elles ne soient continuellement exploitées et ne mettre en péril les espèces de cette région.
Concernant le processus d’étude de la biodiversité sur la zone, les travaux sont menés par une équipe de chercheurs de l’ISCED-Huíla, et on a déjà signalé 43 espèces de plantes rares trouvées uniquement à Tundavala.
Selon la source, ces espèces de plantes ont commencé à être découvertes en 1952, mais leur catalogage est mal connu. Parmi ces plantes, certaines pourraient être utilisées pour soigner des maladies, mais les chercheurs attendent encore une analyse scientifique sérieuse pour confirmer leur usage dans le domaine de la santé.
Elle a indiqué que la zone de Tundavala possédait un écosystème particulier car elle est située dans la région qui sépare la côte du plateau, où les conditions biotiques sont favorables à la croissance des espèces.
Le site présente des conditions naturellement particulières, et tout ce qui est publié en relation avec les plantes de Tundavala découle des enquêtes scientifiques, a souligné Fernanda Lages.
Les plantes identifiées dans cette zone, spécialement les herbes, n'ont pas d'intérêt économique, mais plutôt écologique.
À l'occasion, elle a réaffirmé l'engagement du centre d'herbier local à poursuivre les travaux de recherche sur davantage de plantes de diverses espèces et à les cataloguer ultérieurement, en plus de faire des découvertes afin que d'ici trois ans, l'évolution de la région puisse être en termes de réutilisation des ressources et de répartition des espèces.