Luanda - Les participants à la Conférence internationale sur la biodiversité et les aires de conservation (CIBAC) ont recommandé, vendredi, à Luanda, la création d'un référentiel national de données sur la biodiversité afin de garantir que les stratégies de conservation reposent sur de meilleures informations scientifiques.
La conférence s’est déroulée de jeudi à vendredi, et a été organisée par le gouvernement angolais.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Président de la République, João Lourenço, et les travaux ont été supervisés par la ministre de l'Environnement, Ana Paula de Carvalho.
Les participants veulent s’assurer de la mise en œuvre des mesures de cohésion et de l’utilisation efficace des lois dans le but de combattre les crimes environnementaux.
Ils ont par la suite exigé la conformité de la législation environnementale en accord avec les défis identifiés.
De même, ils ont recommandé la mise à jour de la loi foncière, afin de permettre sa gestion par la communauté dans le cadre du processus du marché du carbone, mais aussi de promouvoir la production et la législation sur les crédits carbone, ce qui pourrait servir de mécanisme de durabilité financière pour les zones de conservation.
Les conférenciers ont appelé au renforcement des actions de lutte contre le commerce illégal d'espèces de faune et de flore sauvages, et à mettre les recettes de l'écotourisme au profit du budget des zones de conservation.
La conférence s’est également penchée sur le renforcement de la gestion du parc national de Quiçama et la création d’un fonds d’innovation axé sur le financement de projets et d’entreprises agricoles.
Les participants s’attendent à la mise en place de mécanismes d’utilisation des déchets alimentaires et de leur transformation en engrais organiques, ainsi qu’à l’amélioration des infrastructures des institutions universitaires et de recherche.
Les experts ont conclu que l’éducation environnementale dans les zones de conservation est importante, car les ressources naturelles disponibles sont rares et menacées.
Ils considèrent la législation environnementale comme le principal instrument de leur protection et de l’environnement.
Les responsables préconisent que les projets touristiques au sein des zones de conservation soient soumis à un processus d'évaluation et d'autorisation conformément à la législation en vigueur.
Des thèmes tels que « l'intégration et l'autonomisation des communautés locales », « La contribution des communautés locales à la conservation de la faune et de la flore », « L'impact des projets communautaires dans les zones de conservation de l’environnement », « la gestion communautaire dans les réserves forestières » et « le rôle des ONG » « Les enjeux du développement communautaire et de l’autonomisation » ont été abordés à la conférence.
Les débats ont porté sur des sujets tels que « Dialogues de connaissances et gestion communautaire des ressources naturelles dans les zones de conservation : étude de cas de l'Amazonie », « Impact du changement climatique sur la biodiversité : applications à la biodiversité », « Leçons du Brésil en matière de conservation de la biodiversité : applications et perspectives pour l'Angola", "Réglementation de l'activité écotouristique à l'intérieur et à l'extérieur des zones de conservation", entre autres.
Les experts ont discuté, entre autres thèmes, le « cadre juridique sur la conservation nationale de la biodiversité », de la « législation sur les crédits carbone », des « défis de la conservation de la biodiversité à l'intérieur et à l'extérieur des zones de conservation », de la « surveillance des éléphants en Angola », de « l'importance de l'éducation scientifique dans les zones de conservation » et « recherche et surveillance des grands carnivores dans le nord de la Namibie ».
SJ/OHA/DF/LUZ