Lubango- Des travaux de recherche sur le riz et le blé sont en train d’être développés par l’entreprise Jardins da Yoba, dans les provinces de Malange, Moxico et Bié, en fonction de la priorité des cultures prévues par le Plan national de Promotion de la Production des Céréales (PLANAGRÃO).
S’adressant ce vendredi à l’ANGOP, à Lubango, le directeur général de l’entreprise Jardins da Yoba, João Saraiva, a dit que les travaux de recherche se font dans le cadre d’une coopération existante avec l’Université Fédérale de Lavras du Brasil.
Il a déclaré que le riz aura la province de Malanje et de Moxico comme agent stratégique, tandis que le blé sera à Bié.
On expérimente déjà les variétés tropicales de blé et de riz du Brésil pour étudier celles qui sont plus adaptées aux insectes ravageurs et aux maladies, ainsi que les conditions climatiques du pays qui conditionnent ces cultures, a-t-il fait savoir.
Après avoir identifié le matériel génétique fonctionnel, a-t-il ajouté, on développera des variétés spécifiques pour l'Angola et on lancera des opérations de multiplication de semences à Malange ou Moxico pour le riz et à Bié pour le blé.
João Saraiva estime qu'avec PANAGRÃO et les programmes sectoriels, dans le cadre de l'agriculture familiale, on atteindra rapidement une production durable et le pays va cesser de dépendre des importations de maïs et de pommes de terre.
Dans le cas du soja, il a affirmé qu'il sera plus difficile de remplacer ses exportations en si peu de temps, ainsi que le blé, car le pays a une consommation "très élevée", mais au fil du temps, on atteindra 50% de sa capacité d’approvisionnement au pays.
Le riz, a-t-il souligné, est l'un des investissements les plus compliqués car il faut avoir des lits de production, ses investissements sont coûteux dans les systèmes d'irrigation, cependant le riz est encore beaucoup plus importé, une situation qui pourrait changer dans 15 ou 20 ans.
« Nous voulons atteindre notre durabilité de soja dans dix ans, le maïs entre deux ou trois ans, le blé est une nouvelle culture et nous voulons apporter de nouvelles variétés, donc, un travail technique spécifique doit être fait en termes de développement, de recherche et de structuration de l'espace », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’il est presque impossible de remplacer intégralement les importations, mais elles vont garantir un remplacement important des importations et avec des efforts structurés, le pays peut remplacer 50 %.
Pour que cela se produise rapidement, on est en train de mener une étude et trouver des partenariats pour que le travail s'élargisse plus tard à d'autres provinces du pays, a-t-il précisé.
PLANAGRÃO est une initiative du Gouvernement angolais prévoyant de produire, au cours de la période quinquennale 2023/2027, 6 000 000 de tonnes de céréales de blé, de riz, de soja et de maïs, pour le moment, le pays produit 3,14 millions de tonnes de céréales.
Le plan sera initialement développé dans les provinces de Moxico, Lunda Norte, Lunda Sul et Cuando Cubango, sur une superficie de deux millions d'hectares, avec un coût global estimé à 1,6 milliard de kwanzas.