Le convoi d’évacuation du personnel diplomatique à Khartoum, organisé par la France, a été attaqué dimanche matin, selon une information rapportée par l’armée soudanaise dans un communiqué.
Un ressortissant Français aurait été blessé dans les événements, d’après la même source mais le Quai d’Orsay n’a pas encore réagi ni confirmé l’information.
À ce stade, l’armée accuse les Forces de « soutien rapide » (RSF) d’être à l’origine de l’attaque du convoi organisé par la diplomatie Française, tandis que de son côté, RSF accuse l’armée dans un autre communiqué.
Consulté par Anadolu, ce communiqué indique que les membres de RSF « ont été attaqués par des avions lors de l'évacuation de ressortissants Français (…) en blessant l'un d'entre eux ».
« Face à cette attaque » qualifiée de « lâche » RSF assure avoir dû « ramener le convoi au premier point de départ » afin de « préserver la sécurité des ressortissants Français ».
Dimanche matin, le Quai d’Orsay avait annoncé procéder à une « évacuation rapide » de ses ressortissants et de son personnel diplomatique au Soudan face à la situation sécuritaire dans le pays.
L’opération, menée « en lien avec toutes les parties prenantes ainsi que (les) partenaires européens et alliés » est coordonnée par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ainsi que le ministère des Armées.
La manœuvre « inclut des ressortissants de ces États ainsi que le personnel diplomatique européen », est-il précisé dans le communiqué.
En début de semaine déjà, le Quai d’Orsay appelait au « retour à un processus politique inclusif » au Soudan, renouvelant « sa vive inquiétude » face aux affrontements en cours.
« Seul le retour à un processus politique inclusif, conduisant à la nomination d’un gouvernement de transition civil et à des élections générales, peut régler durablement cette crise », déclarait la porte-parole de la diplomatie au cours d’un point presse faisant part de « la vive inquiétude de la France » face aux violences qui secouent le pays depuis le 15 avril.
À noter que depuis cette date, plusieurs villes soudanaises, dont la capitale Khartoum, étaient le théâtre de combats armés entre l'armée régulière soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide.
Deux camps rivaux, les militaires au pouvoir dirigés par Abdel Fattah Al-Burhan et les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo, s’accusent.
Source: Agence Anadolu