Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé dimanche soir l'ouverture mardi de négociations de paix avec l'OLA, groupe rebelle actif dans la région de l'Oromia, la plus vaste et peuplée du pays, qui enserre la capitale Addis Abeba, lit-on sur Le Figaro.
«Des négociations de paix» avec l'Armée de libération oromo (OLA) «vont commencer mardi en Tanzanie», a déclaré Abiy Ahmed. «Le gouvernement et le peuple éthiopiens ont énormément besoin de cette négociation (...) j'appelle tout le monde à jouer son rôle».
Participation d'un tierce partie
Dans un communiqué publié dans la nuit, l'OLA «confirme les déclarations d'Abiy Ahmed et peut attester que le régime éthiopien a accepté nos conditions pour des négociations de paix, qui incluent la participation d'un tierce partie indépendante en tant que médiatrice et un engagement de maintenir la transparence tout au long du processus». «Depuis le début du conflit, l'OLA a invariablement appelé à un dialogue pacifique comme seule solution viable», poursuit l'organisation, «il est réconfortant de voir que le régime est enfin parvenu au même constat».
Ni Abiy Ahmed ni l'OLA ne précisent qui sera ce médiateur, dans quelle ville se tiendront les pourparlers et sous quel format. Abiy Ahmed s'exprimait lors d'une cérémonie réunissant les participants et parrains du processus de paix au Tigré, région du nord de l'Éthiopie où un accord de paix signé le 2 novembre a mis fin à deux ans de conflit entre le gouvernement éthiopien et les autorités régionales entrées en rébellion contre le pouvoir fédéral.