Alors que 2 millions de personnes sont actuellement en insécurité alimentaire aiguë sévère (période novembre-décembre 2022) au Niger, ce chiffre pourrait atteindre près de 3 millions de personnes pendant la période de soudure en 2023 (saison des pluies), a indiqué jeudi la branche humanitaire des Nations Unies.
Si l’ampleur et la rapidité de la réponse apportée par le gouvernement et ses partenaires ont permis d’atténuer la crise alimentaire de 2021/22, les perspectives pour l’année prochaine restent inquiétantes, a alerté le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
En effet, malgré une campagne agro-pastorale adéquate en 2022, l’analyse du Cadre harmonisé de novembre dernier démontre que 2,9 millions de personnes pourraient se retrouver en insécurité alimentaire aiguë sévère durant la période de soudure (juin-août).
« Si ces chiffres sont inférieurs à ceux de l’année dernière (année de crise exceptionnelle), ils restent néanmoins nettement supérieurs à ceux d’une année dite 'normale' telle que 2020/21 et sont les chiffres les plus élevés depuis la mise en place du Cadre harmonisé au Niger en 2012 », a détaillé OCHA dans son dernier rapport consacré à ce pays du Sahel central.