Les élections sud-soudanaises prévues en février 2023 ont a nouveau été repoussées. Le gouvernement d'union national a annoncé qu'il resterait en place encore deux ans, jusqu'en février 2025.
Ces élections devaient mettre fin à la transition post-guerre civile instaurée depuis février 2020. Selon le gouvernement, la nouvelle feuille de route présentée ce jeudi vise à "relever les défis qui entravent la mise en œuvre de l'accord de paix" signé en 2018.
"Nous ne prolongeons pas la transition parce que je veux rester plus longtemps au gouvernement. Nous ne voulons pas vous précipiter dans une élection qui nous ramènera à la guerre.", a déclaré le président Salva Kiir. Tandis que son vice-président Riek Machar a révélé que malgré la possibilité chez certains personnes de penser "qu'une prolongation n'a d'autre but que de rester au pouvoir", ils n'avaient pas le choix.
Après des années de guerre sanglante, Salva Kiir et Riek Machar ont accepté de gouverner ensemble en 2020. Entre 2013 et 2020, leur rivalité aurait fait près de 400 000 morts et des millions de déplacés.
Des représentants étrangers comme le Royaume-Uni, la Norvège ou encore les Etats-Unis ont boudé l'annonce de cette prolongation indiquant que les dirigeants n'avaient pas consulter la population.
De nombreuses dispositions de l'accord de 2018 - comme la rédaction d'une Constitution, une réforme de la gestion des finances publiques et l'instauration d'institutions judiciaires - restent inappliquées, en raison notamment de querelles persistantes entre les deux rivaux.