Lisbonne – Le président de São Tomé et Príncipe, Carlos Vila Nova, s'est dit samedi, confiant que le pays pourra organiser les élections législatives, régionales et municipales prévues en octobre, malgré les difficultés financières enregistrées lors des élections présidentielles de 2021 dues au manque de soutien des partenaires internationaux.
"Je le crois, car la pire des décisions, c'est quand aucune n'est prise ou quand on accepte le fait qu'il n'y a pas de conditions dès le départ. Ne rien faire, c'est encore pire », a commenté le président de la République de São Tomé et Príncipe, Carlos Vila Nova, lorsqu'on lui a demandé si le pays serait en mesure d'organiser les prochaines élections.
"Nous vivons dans une démocratie. São Tomé et Príncipe a aujourd'hui une expérience d'environ 31 ans de démocratie en organisant des élections tous les 4 ans ou tous les 5 ans », a-t-il commenté, dans une interview à Lusa lors d'une visite privée au Portugal.
Au début du mois, le président de l'Assemblée nationale de São Tomé et Príncipe, Delfim Neves, a déclaré que l'équipe de la Commission électorale nationale qui a organisé les élections présidentielles de 2021 n'a pas encore cessé de fonctionner en raison "d'une dette d'environ 400 000" euros qui n'ont pas encore été versés aux personnes et entités qui ont fourni des services, de sorte qu'elles ne sont pas en mesure de compléter le rapport pour que l'Assemblée puisse apprécier, cesser ses fonctions et faire place à la nomination d'une nouvelle Commission électorale nationale ».
« Le pays n'a pas d'argent. La communauté internationale ne finance pas le processus d'inscription », a ajouté le chef du parlement, notant que les partenaires ne soutiennent que la tenue des élections, mais, selon le gouvernement, lors de la dernière élection « cet appui de la communauté internationale était très en deçà des attentes ».
Quelques jours plus tôt, le Parti de l'Action démocratique indépendante (ADI, opposition) avait demandé au président de la République, Carlos Vila Nova, « de rétablir la légalité » dans la nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale, estimant que « la nouvelle équipe de la Commission électorale aurait dû être élu en décembre 2021 ».
Vila Nova a défendu samedi la nécessité pour le pays de « se rapprocher des partenaires qui normalement » soutiennent la tenue d'élections dans le pays.
"Nous verrons ce qui n'a pas été bien fait lors des dernières élections ou des élections précédentes, où les partenaires n'ont probablement pas été en mesure de surveiller, de corriger, d'adapter ces situations et d'avoir à nouveau nos partenaires avec nous, car je ne voudrais pas vivre dans un régime autre que la démocratie », a-t-il soutenu.
Vila Nova a également défendu que "la communauté internationale elle-même aimerait beaucoup continuer à voir São Tomé et Príncipe comme un pays exemplaire en Afrique dans l'exercice de la démocratie".
Les élections présidentielles de l'an dernier à São Tomé et Príncipe ont été marquées par une tension sociale et politique, avec un imbroglio juridique qui a retardé de plus d'un mois la tenue du second tour, un scénario que le président Vila Nova espère ne pas reproduire dans les prochaines élections.
