Kinshasa – L'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) décidera cette semaine d'analyser ou non le projet de révision de la Constitution soumis par les députés ces derniers mois.
La dernière proposition a été déposée par le député Steve Mbikayi, président du Parti travailliste et membre de la coalition Union sacrée du président Félix Tshisekedi.
Dans sa proposition, Steve Mbikayi défend un régime présidentiel, la modification et la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans et la reconnaissance de la double nationalité.
Son projet propose également l'annulation d'institutions qu'il juge coûteuses, telles que le Sénat, le Conseil national des droits de l'homme, le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication, le Conseil économique et social et le Conseil national de l'Accord de San Silvestre.
Le parti Envol du député Delly Sessanga, qui a quitté l’Union Sacrée, propose depuis 2019 le retour au second tour des élections présidentielles, comme en 2006 et la possession de la double nationalité pour les candidats.
Au pouvoir de 2001 à 2018, le PPRD, le parti de l'ancien président Joseph Kabila, passé dans l'opposition, rejette toute révision injustifiée et intempestive de la Constitution, selon son secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani Shadary, battu en présidentielle en décembre 2018 malgré le soutien de Joseph Kabila.
Le parti précité réclame également la création d'une Commission électorale nationale (Ceni) indépendante, consensuelle et crédible, ainsi qu'une cour constitutionnelle qui ne soit pas « une annexe de l'aile présidentielle ».
Prévue lundi 21 dernier, dans le but de choisir les matières stratégiques de la session parlementaire qui se déroule entre mars et juin, elle a été reportée à ce mardi, selon le porte-parole de l'institution Joseph Lembi.