GOMA, République démocratique du Congo (Reuters) - Les autorités de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont accusé dimanche l’armée rwandaise d’avoir prêté main-forte au groupe rebelle M23 lors d’attaques menées dans la matinée et de chercher à occuper la ville-frontière congolaise de Bunagana.
Le bureau du gouverneur de la province a déclaré que les forces congolaises avaient repoussé plusieurs attaques conduites aux premières heures par le M23, soutenu par des soldats rwandais, près de Bunagana et dans d’autres secteurs.
“L’objectif poursuivi par le Rwanda est d’occuper Bunagana dans le but non seulement d’asphyxier la ville de Goma mais aussi de faire pression sur le gouvernement congolais”, a-t-il dit dans un communiqué.
Le gouvernement rwandais n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat. Kigali nie tout lien avec le M23, un groupe rebelle tutsi qui mène sa plus sérieuse offensive contre les forces gouvernementales congolaises depuis qu’il s’était emparé de vastes territoires dans l’est du pays en 2012-2013.
Les autorités rwandaises accusent en retour l’armée congolaise de combattre au côté des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé formé par des Hutus qui ont fui en RDC après avoir participé au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
Jeudi, la RDC a accusé le Rwanda d’avoir déployé 500 soldats au Nord-Kivu.
Vendredi, les deux pays se sont mutuellement accusés de tirer des roquettes de part et d’autre de la frontière.
Par Reuters