La République démocratique du Congo a enregistré près de 900.000 déplacés internes depuis le début de l'année à cause des violences dans l'Est, a-t-on appris d'un rapport du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) consulté jeudi 11 août par l'AFP.
«Depuis le début de l'année 2022 (entre janvier et juin), plus de 877.000 personnes sont en situation de déplacement interne» en RDC, écrit l'Ocha dans son rapport publié mercredi soir.
Pendant la même période, plus de 446.000 personnes sont également rentrées dans leurs milieux habituels de vie, indique l'Ocha. Actuellement la RDC compte 4,86 millions de déplacés internes, selon l'Ocha. Les femmes représentant 51% de ce nombre. «Plus de 80% des déplacements (des populations en RDC) sont dus à des attaques et des affrontements armés» provoqués par les activités illicites des groupes armés locaux et étrangers actifs dans cette partie du pays, indique le rapport. À la fin de l'année dernière, le Mouvement du 23 mars (M23), dernier avatar des rébellions à dominante tutsi dans l'est de la RDC, vaincu en 2013, a repris les armes en reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté les accords sur leur démobilisation.
Depuis, le M23 a pris le contrôle de plusieurs localités, y compris la stratégique cité frontalière de Bunagana. La RDC accuse le Rwanda voisin d'avoir apporté un soutien au M23. Ce que Kigali a nié. Malgré les dénégations du gouvernement rwandais, un rapport confidentiel d'experts mandatés par les Nations unies, consulté par l'AFP et déposé la semaine passée au Conseil de sécurité, confirme l'implication du Rwanda dans des offensives menées conjointement avec le M23 ou unilatéralement.
Par Le Figaro avec AFP